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JE VIENS DE MATER UN FILM !

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Message par lessthantod Jeu 11 Nov 2021 - 17:37

Aujourd'hui, j'ai rematé Pique-nique à Hanging Rock de Peter Weir ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Pique_10

Aussi fascinant qu'hypnotique, Pique-nique à Hanging Rock de Peter Weir est un film qui touche au sublime.

Des élèves d’un collège de jeunes filles partent pique-niquer le jour de la Saint-Valentin de l'année 1900 à l’ombre de Hanging Rock, en pleine nature, en dehors des règles et du temps. C'est alors qu'une force invisible piège les quatre visiteuses du rocher qui ont osées s'y aventurer, l’angoisse monte et on assiste à leur disparition sans en comprendre la cause ni la raison.

A la fois drame, film d'époque et film fantastique, Peter Weir utilise la force des images pour instaurer le mystère et distiller le doute. Le film développe peu à peu un rapport compliqué au réel, on se croirait dans un rêve. Ici, aucun effet de manche, le surnaturel n'a pas besoin d'explication.

Voilà c'est tout, j'ai rien d'autre à dire sur Pique-nique à Hanging Rock. C'est un film à ranger parmi les plus grands film du septième art. C'est étrange, poétique, enivrant, dérangeant, terrifiant ... et putain que c'est beau à en pleurer, un véritable tableau d'art.

Et cette fois-ci une découverte, pour l'un des derniers films d'Alfred Hitchcock qui me reste à voir ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Soupcons

Soupçons est le second film américain d'Alfred Hitchcock, réalisé juste après le triomphe de Rebecca à Hollywood (Oscar 1940 du meilleur film) et toujours avec Joan Fontaine, mais cette fois-ci sans Laurence Olivier (l'acteur était pourtant le premier d'Alfred Hitchcock pour le rôle). C'est Cary Grant qui endosse donc le rôle principal et l'alter ego d'Alfred Hitchcock, pour la première collaboration entre l'acteur et le réalisateur, mais certainement pas la dernière (Les Enchainés, La main aux collets et La mort aux trousses suivront après).

Nous sommes dans un train et la jeune aristocrate un peu rigide (et très frigide) Lina McLaidlaw (aka Joan Fontaine) fait "par hasard ?" la rencontre du séducteur impénitent et amuseur mondain Johnny Aysgarth (aka Cary Grant). Elle tombe tout de suite amoureuse et ils se marièrent ... et n'eurent pas beaucoup d'enfants, n'allons pas si vite. Car très vite après le mariage, les mensonges s'accumulent tout comme les dettes de Johnny et le rêve idyllique se transforme en véritable cauchemar pour Lina. Elle le soupçonne alors de l’avoir épousée pour sa fortune, au point de redouter que son mari veuille se débarrasser d’elle pour récupérer la fortune en question.

Le scénario pris tel quel n'a rien de très original, une romance ultraclassique entre une bourgeoise de bonne famille et un bourgeois bohème, mais la mise en scène d'Alfred Hitchcock et surtout sa direction d'acteurs (l'une des grandes forces du maitre du suspense) transforme une histoire banale, en véritable film d'angoisse haletant. C'est en filmant les visages et les petits gestes les plus anodins, que le maitre du suspense traduit les pensées des personnages et instaure le doute. Le film déborde de séquences mémorables et d'idées de mise en scènes remarquables. C'est vraiment un film de "metteur en scène" qui privilégie la forme sur le fond, en résulte un plaisir de cinéphile inégalable.

Sous la direction d'Alfred Hitchcock, Joan Fontaine brille de mile feux, ce qui lui valu pour l'occasion l'Oscar de la meilleure actrice principale. Elle possède un visage si expressif et un réel talent pour le drame. Elle est capable de tout interpréter, passant en un clin d'œil de la "vieille fille" fragile et pleurnicharde, à la femme belle et majestueuse sur son cheval. Quant à Cary Grant, il déploie tout son charme dévastateur et son charisme habituel ici au service du cinéma d'Alfred Hitchcock. Jusque là plus habitué aux comédies, dont il reste des stigmates dans son jeu sur ce film, peu à peu il se transforme sous la direction du maitre du suspense pour laisser percevoir un visage bien plus sombre et inquiétant.

Dans un sens, on pourra déplorer que le dénouement final annule à ce point la montée en tension du film. Ce twist scénaristique peut paraître grossier au premier abord voir carrément risible, comme un happy-end préfabriqué ... ce qu'il est vraiment.
Spoiler:
Contraint de conclure son film par un happy-end, Alfred Hitchcock a dû renoncer à la fin initiale qui était très différente, bien plus sombre et plus en adéquation avec le ton du film.
Spoiler:

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Message par lessthantod Dim 14 Nov 2021 - 14:24

Je viens de mater Le Faucon Maltais  ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Le_Faucon_maltais

Premier film de John Huston, Le Faucon maltais est considéré encore aujourd'hui, comme l'un des représentants les plus emblématiques du film noir. Sorti sur les grand écrans en 1941, c'est même pour beaucoup le vrai premier film noir qui établira tous les codes du genre.

Ici ne cherchez pas les gentils, il n'y a que des personnages complexes et ambiguës. Nos deux héros Sam Spade "le détective privé" et Brigid O'Shaughnessy "la femme fatale" suivent leur propre éthique et pour eux ce n'est jamais ni noir, ni blanc. Humphrey Bogart est Sam Spade, un homme violent et sans émotions (en apparence), ni gangster ni flic vertueux, il roule pour sa pomme. Mary Astor est Brigid O'Shaughnessy, une menteuse invétérée qui manipule les hommes, les séduit et les mène à leur perte ... la véritable définition de la femme fatale, quoi ! Et puis les deux bad guy du film interprétés par Peter Lorre (le formidable M le maudit de fritz Lang) et Sydney Greenstreet sont pour le coup deux vrais méchants, absolument délicieux dans leur perfidie.

Niveau mise en scène, tout est fouillé, chaque détail compte, le jeu des ombres et des lumières, les plans en contre plongée, les répliques aussi. John Huston a réussi retranscrire sur grand écran toutes les sensations que procure la lecture d'un roman noir, c'est vraiment lui qui établira pour la toute première fois tous les codes du genre film noir. Non vraiment, visuellement c'est un pur régal.

Le Faucon Maltais c'est aussi une enquête parfaitement ficelée et à la mécanique de grande précision. Ici c'est tout l'inverse du Grand Sommeil au scénario complètement alambiqué et à la réalisation assez plate. Mais bon, dans Le Grand Sommeil il y a le couple mythique Humphrey Bogart - Lauren Bacall qui l'emporte sur tout. Dans Le faucon Maltais, le couple Humphrey Bogart - Marie Aster joue sur un registre et une dynamique bien différente, lui étant le détective froid et brutal, elle étant la femme fatale venimeuse et manipulatrice par excellence. Ici on est donc loin du couple glamour Bogart - Bacall.

Le Faucon Maltais s'appuie sur un très bon scénario, tortueux mais parfaitement lisible. Mais pour moi, ce qui fait vraiment la force du film, encore plus que son histoire qui finalement n'a rien de très original, c'est comment est raconté et mis en scène cette histoire. John Huston mérite presque tous les mérites, qui plus est pour son tout premier film, tant il maitrise à la perfection l'aspect visuel de son film et le rythme du récit. Et puis il y a Humphrey Bogart dont la prestation fait rentrer le film à un niveau encore supérieur. Il impose tout de suite son charisme, qui plus est pour son tout premier grand rôle, et n'a pas besoin dans faire des tonnes pour crever l'écran.

Le Faucon Maltais restera à jamais dans nos mémoires comme étant le premier grand film noir américain et comme celui qui révéla Humphrey Bogart sur grand écran.
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Message par lessthantod Dim 14 Nov 2021 - 20:33

Autre découverte, La La Land de Damien Chazelle ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 La_La_Land

La La Land a pour but premier, d'être une vraie comédie musicale et en cela exploite tous les registres de la danse et de la musique. Et le but premier est amplement rempli, une véritable renaissance du genre, on en prend plein les mirettes. Non vraiment, quel magnifique hommage au cinéma Hollywoodien des années 40/50 et plus particulièrement aux comédies musicale de cette époque.

Mais l'ambition de Damien Chazelle ne s'arrête pas là, car La La Land c'est bien plus qu'une comédie musicale, c'est aussi l'histoire d'un couple qui se trouve puis se sépare, ainsi qu'une satire sur le Hollywood actuel. Pour finir, c'est aussi une proposition de film "what if ?" et c'est très stimulant. Ainsi le film nous questionne sur notre rapport au rêve et à l'importance que l'on porte sur nos choix de vie et ce que ça peut nous coûter que de vouloir aller jusqu'au bout de nos rêves.

La La Land, c'est quoi au juste ? C'est l'histoire d'un couple passionné chacun par leur art, qui vont tomber follement amoureux, elle Mia (Emma Stone) une jeune fille qui espère devenir actrice à Hollywood et lui Sébastien (Ryan Gosling) un musicien pianiste qui espère ouvrir son propre club de Jazz.

Alors certes, c'est du mille fois vu. L'histoire est légère voir un peu naïve, mais n'est-ce pas au fond, ce qu'on recherche dans ce genre de comédie musicale sur le couple amoureux ? On recherche de la légèreté, de la folie, de la passion et tout ça, La la land nous le sert avec une immense générosité. C'est un film sur la passion qui nous unit et qui peut également nous rendre terriblement seul. La musique, les couleurs tout est mis en avant pour nous raconter tout ça. Et au final, c'est leur accomplissement personnel qui va les séparer.

Les chansons relèvent du fantasme et du rêve. Mia et Sebastian rêvent à fond au début du film, puis de moins en moins au fur et à mesure qu'ils doivent se confronter à la dure réalité. Ainsi, les parties musicales et dansées se concentrent principalement sur la première moitié du film (Hivers et Printemps), puis reviennent sporadiquement lorsque les rêves refont surface dans seconde moitiés du film (été et Automne).

Et les chansons ne sont pas si nombreuses que ça, 7 au total tout au long du film : Another day of Sun, Someone in the crowd, A lovely night, City of stars en solo puis en duo, Start a fire et Audition. Toutes les chansons sont justifiées et s'intègrent parfaitement bien au récit. Ma préférée est A lovely night, quand Sebastian raccompagne Mia à sa voiture après la soirée durant laquelle ils se rencontrent pour la première fois. La lumière est magnifique, au coucher du soleil. Les deux amants font encore semblant qu'ils ne s'aiment pas, ils essayent de nier l'évidence. Et à ce moment là, il y a un petit passage en claquette hommage à Singin in the Rain. Mention spéciale aussi à la chanson City of Stars lorsqu'ils la chante en duo. Tous les deux ont un sentiment d'avoir atteint leurs objectifs, ils ont réussi à se faire connaitre sur le plan professionnel, mais ont l'impression que ça leur coûte leurs rêves respectifs. Ils se rendent compte à ce moment là, que leurs rêves sont au point mort (carrière d'actrice pour Mia, ouverture du club de jazz pour Sebastian), mais aussi que cette relation est déjà au point le plus haut. Et la suite, c'est forcément la chute ...

Les couleurs, les costumes et les décors sont somptueux et s'accordent au quatre saisons qui chapitrent le film. Plus le film avance, plus les couleurs se ternissent, s'assombrissent dans un certain sens. L'opposition entre rêve et réalité est le cœur-même de la plupart des comédies musicales dont le sujet est Hollywood (aka A star is born et Singing in the rain). Lorsque vient le rupture, la musique disparait. La musique appartient aux rêves, aux attentes, aux désirs, au bonheur, aux illusions peut-être ... la rupture met fin à tout ça, à toute cette part de rêve.

Et puis il y a cette magnifique scène finale. C'est la dernière fois qu'ils se croisent de manière impromptue et on entre dans le domaine du "What if ?" ...
Spoiler:

La La Land, c'est un film qui fait du bien, avec de couleurs qui pètent de partout, la caméra qui virevolte dans tous les sens, les traveling avant et arrière ... un véritable plaisir pour nos yeux, ébahis devant un tel spectacle. Emma Stone crève l'écran et Damien Chazelle est beaucoup trop fort (une véritable leçon de mise en scène). Et puis cocorico, Damien Chazelle est franco-américain et parle très bien français.
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Message par lessthantod Dim 21 Nov 2021 - 14:49

Je viens de mater Mommy ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Mommy

Comment est-ce possible ? Comment à seulement 25 ans, peut-on écrire, réaliser et penser de a à z un film qui touche à ce point à la perfection ? Ce mec est clairement un surdoué du cinéma. Mommy c'est une succession de scènes très légères, voir même carrément drôles, de scène tragiques, voir même bouleversantes et de scènes simplement belles, sans forcément beaucoup de réflexion derrière, juste belles pour ce qu'elles sont.

Une mère Diane élève seul son fils Steve atteint de TDAH (Troubles du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) et rencontre les plus grandes difficultés dans cet exercice. En effet, le rejeton est "en apparence" un sale gosse délinquant, hyperactif, imprévisible et instable ... et pour tout dire, carrément irrécupérable. Steve n'arrive pas à gérer ses émotions, il répond toujours par la violence. Il n'épargne d'ailleurs pas sa maman, mais un amour fusionnel lie ces deux âmes paumées. Diane elle, est une mère belle et provocante, mais attire les hommes, le genre de femme que les autres femmes mariées détestent. Ce sont deux personnages extrêmes et leurs affrontements sont d'autant plus violents (et récurrents), même si on sent qu'ils s'aiment profondément. Enfin, Kyla une voisine totalement introvertie et en état de frustration latente, va contre tout attente se joindre à eux. Elle va trouver là un épanouissement qu'on ne saurais expliquer au premier abord. Finalement, les oppositions se renforcent pour former un trio très unis, formant une bulle de bonheur au milieu de ce drame.

Le film est porté par un trio de personnages et d'acteurs, forts et ultra touchants. Steve (Antoine-Olivier Pilon) et Diane (Anne Dorval) s'aiment, mais la maladie de Steve emporte tout sur son passage. Malgré la violence parfois dérangeante entre ces deux êtres, je n'ai jamais vu une aussi belle relation d'amour entre une mère et son fils dans aucun autre film. Kyla (Suzanne Clément) est aussi un très beau personnage, on la sent brisée par quelque chose que l'on devine, mais qui ne sera jamais révélé dans le film. On peut en déduire le traumatisme qu'elle a subit dans bon nombres de plans du film, mais il faut bien y porter attention. La profusion d'accessoires, les décors et les costumes donnent beaucoup d'information sur les personnages, le langage cru du duo Steve - Diane et le bégaiement de Kyla ... tout ça donne beaucoup d'épaisseur aux personnages et permet de dire ce qui n'est pas dit.

Les cadres, la mise en scène, la photo et les couleurs, les décors et les costumes ... la réalisation totale de Xavier Nolan touche à la perfection. Le format carré du film est une franche réussite et n'est pas seulement un choix esthétique. Son utilisation est parfaitement justifiée ici et dépasse le pur gimmick formel, pour assumer une réelle fonction narrative, celle de personnages enfermés dans un cadre serré. Le cadre sert à renfermer les personnages, un peu pour les étouffer ou pour les coincer. D'ailleurs il y a une longue scène où le format s'écarte pour prendre tout l'écran, comme un rêves éveillé, donnant un sens encore plus fort au choix du cadre. Concernant les choix musicaux, les pastilles musicales insérées par le réalisateur donnent beaucoup de poésie à l'ensemble et va au delà de l'hommage pop culturel. C'est incroyable de voir toutes les émotions que peut faire ressentir un film, uniquement à travers sa réalisation. On passe vraiment par tous les états dans Mommy : La joie, la tristesse, la colère, le sentiment de liberté, celui de l'abandon, la confusion, le bouleversement ...

Certains spectateurs trop bousculés par le film, lui trouveront certainement des défauts. Diane et Steve n'ont de cesse de s'invectiver dans un langage plus que fleuri et tout ça baigne dans une hystérie totale qui "je peux le concevoir" va en fatiguer plus d'un. Plus de deux heures de ce jeu d'attraction/répulsion peut se révéler épuisant et même pénible à la longue ... mais voilà, moi j'adore et j'en ressorts le souffle coupé.

Mommy est magnifique et si je peux comprendre qu'il ne puisse pas plaire à tout le monde, j'ai rarement ressenti autant d'émotions entremêlées devant un film, de la joie et de la tristesse, de la peur et de la colère ... tout un tas de vraies émotions à démêler pour un film indéfinissable et beau, simplement beau.
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Message par Cormano Mer 24 Nov 2021 - 11:13

Vu THE GREEN KNIGHT

JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 The_Green_Knight_poster

L'histoire se base sur le conte médiéval "Sire Gauvain et le Chevalier vert", qui narre le voyage initiatique du Gauvain de la table ronde, qui doit donc affronter le Chevalier vert.

Le montage est très "space" : lent, artistico-poético-onirique, et cryptique. Avec ce genre de film d'auteur, ça casse ou ça passe, et ici j'ai bien aimé, même beaucoup en fait. Après j'ai un faible pour les films-puzzle, où je me mets à réfléchir sur ce qu'on a voulu me raconter en recollant les morceaux, et pour les œuvres qui me surprennent en général. Et puis j'étais sans doute dans le bon mood aussi, le cerveau disponible pour ce genre d'expérience, sans quoi ça aurait pur devenir au contraire très chiant.

Un détail qui peut faire tiquer : l'acteur qui joue Gauvain (Dev Patel) est pakistanais. Normalement cette mode de la réécriture inclusive de l'histoire me saoule, mais ici je n'y ai pas fait gaffe, d'autant qu'il joue bien son rôle et qu'on est dans une sorte de songe où finalement tout est permis. Il y a même peut-être un niveau supplémentaire de lecture par rapport à ça, mais j'avoue que je n'ai pas poussé plus loin la réflexion  :o
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Message par Lequintal Mer 24 Nov 2021 - 11:16

Cormano a écrit:Vu THE GREEN KNIGHT

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L'histoire se base sur le conte médiéval "Sire Gauvain et le Chevalier vert", qui narre le voyage initiatique du Gauvain de la table ronde, qui doit donc affronter le Chevalier vert.

Le montage est très "space" : lent, artistico-poético-onirique, et cryptique. Avec ce genre de film d'auteur, ça casse ou ça passe, et ici j'ai bien aimé, même beaucoup en fait. Après j'ai un faible pour les films-puzzle, où je me mets à réfléchir sur ce qu'on a voulu me raconter en recollant les morceaux, et pour les œuvres qui me surprennent en général. Et puis j'étais sans doute dans le bon mood aussi, le cerveau disponible pour ce genre d'expérience, sans quoi ça aurait pur devenir au contraire très chiant.

Un détail qui peut faire tiquer : l'acteur qui joue Gauvain (Dev Patel) est pakistanais. Normalement cette mode de la réécriture inclusive de l'histoire me saoule, mais ici je n'y ai pas fait gaffe, d'autant qu'il joue bien son rôle et qu'on est dans une sorte de songe où finalement tout est permis. Il y a même peut-être un niveau supplémentaire de lecture par rapport à ça, mais j'avoue que je n'ai pas poussé plus loin la réflexion  :o
J'ai tenu 20 minutes, c'est daubesque  MDR MDR
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Message par Cormano Mer 24 Nov 2021 - 11:36

Ça ne m'étonne pas, ce n'est pas un film pour tout le monde, et même si on apprécie les trucs abstraits ou anti-conventionnels, c'est pas du tout dit qu'on accroche. Dans ces cas-là je compatis, ça doit être une plaie à regarder Wink
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Message par lessthantod Dim 28 Nov 2021 - 14:08

J'ai revu The Lost City of Z ...
(que j'avais pas revu depuis sa sortie en salles)
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 The_Lost_City_of_Z

Le personnage de Percy Fawcett est assez incroyable. Voir l'évolution d'un homme de sa trempe, aussi progressiste en son temps, qui na pas hésité a entreprendre un tel voyage, tous les sacrifices qu'il a dû consentir, son entourage qui en est témoin (directement ou indirectement), c'est un véritable appel à l'aventure. Sa quête, son obsession et son besoin d'aventures sont parfaitement retranscrits sur grand écran par James Gray. Sa mise en scène accentue cette folie et cette obsession humaines pour l'inconnu et la gloire personnelle.

Au début du vingtième siècle, un explorateur du nom de Percy Fawcett (Charlie Hunnam) est envoyé en Amazonie pour faire la cartographie des lieux. Il va alors découvrir les vestiges de ce qu'il croit être une cité perdue et qu'il nommera The Lost City of Z. On va alors suivre son évolution durant plusieurs décennies, qui vont l'amener à faire de nombreux aller-retour en Amazonie (seulement interrompus par la première guerre mondiale) dans l'espoir de découvrir cette cité perdue qui l'obsède tant.

The Lost City of Z brille par sa mise en scène et sa direction artistique. Le film regorge de séquences marquantes, entre réalisme et onirisme. Ainsi, la scène de chasse du début et la scène du balle m'ont immédiatement fait penser à The Deer Hunter et à Heaven's Gate de Michael Cimino. Le travail sur les costumes et la lumière, le soin apporté à la reconstitution et la photographie qui jouent sur les teintes jaunâtres, nous rappelle immanquablement tout le cinéma de Michael Cimino. Et bien sûr, comment ne pas penser à Apocalypse Now de Francis Ford Coppola aussi. Quelques scènes "magique" arrivent en pointillé au fil du récit (particulièrement la rencontre avec les indiens sur la rivière et le passage avec la voyante), le tout enrobé de scènes parfois épiques pour montrer l'hostilité de l'environnement ... comme dans Apocalypse Now. On sent bien que James Gray s'est nourri de ses nombreux pères, mais c'est surtout le cinéma de Micheal Cimino et de Francis Ford Coppola qui semblent l'avoir particulièrement inspiré ici.

Le film s'inscrit dans la grande tradition des films d'aventure, mais c'est aussi et surtout un biopic et une odyssée humaine. La réussite du film dépend donc beaucoup de son casting et pour le coup c'est un véritable casting cinq étoiles. Charlie Hunnam n'aura jamais était aussi bon et aussi investi dans un rôle. On sent que que le rôle de Percy lui tenait à cœur. Quant à Robert Pattinson, il prouve ici que c'est un excellent acteur, qui sait briller même dans un rôle quelque peu en retrait. Sienna Miller, Angus Macfadyen, Tom Holland ... tous apportent une part de sincérité a leur personnage et du réalisme au film.

Le film est peu sanglant, malgré les flèches, les cris et l'environnement hostile. La photographie sublime du film joue forcément sur cette impression de douceur. La dureté de la jungle et le danger permanent passent au second plan, ça manque d'intensité pour un périple vers l'inconnu. Ce n'est pas assez épique à mon goût et l'aventure est un peu pantouflarde, quoi ! J'ai en quelque sorte eu l'impression de voir un Indiana Jones du pauvre, mais le film ne fait absolument pas cheap pour autant. La reconstitution du Londres de début du vingtième siècle (décors et costumes), la séquence sur la première guerre mondiale et les séquence dans la jungle sont même carrément impressionnantes. Alors je sais bien que The Lost City of Z et Les Aventuriers de l'Arche Perdue ne boxent absolument pas dans la même catégorie, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Indiana Jones en regardant les aventures de Percy Fawcett.

A l'inverse, les longueurs du film ne m'ont pas gêné. Elle permettent de développer les enjeux de société et au sein de la famille et nous font ressentir l'impatience du voyage. Ce sont même ces séquences qui développent la psychologie de Percy, qui m'auront finalement le plus intéressé. Le contraste entre la société moderne et le monde qu'il découvre est bien retranscrit ici. Les valeurs de départ du personnage et ses objectifs de reconnaissances changent en parties pour des choses moins "superficielles" et plus "profondes". Et puis la fin est un véritable crève cœur, une fin qui reste fidèle au destin (supposé) de Percy Fawcett.

The Lost City of Z est un rêve, celle de découvrir cette cité perdue, mais un rêve pas si fou. La folie n'est pas au bout du voyage, c'est la paix avec soi-même. La recherche de l'inconnu, la force d'un au-delà qui fait avancer les découvreurs et les précurseurs, est un message humaniste fort de sens. C'est aussi une expérience à vivre au cinéma, je pense. La sublime photo du film et l'ambiance sonore sont à apprécier en salle et on y perd beaucoup lors du passage sur petit écran. Mais que ce soit sur petit ou sur grand écran, c'est un film qui gagne à être redécouvert, car le message reste le même, fort, beau et touchant.
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Message par Anarwax Lun 29 Nov 2021 - 15:08

je tombe là dessus un peu au hasard j'avoue :

Dans la banlieue de Chicago à la fin des années 1980, la quête herculéenne de Jake Doyle, dix ans, pour obtenir la dernière et la meilleure console de jeu vidéo pour Noël.

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19594571&cfilm=290913.html?jwsource=cl
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Message par Anarwax Lun 29 Nov 2021 - 15:08

menu de ce soir ? ou demain, hésitation !!
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Message par dav1974 Lun 29 Nov 2021 - 17:20

J'allais le poster, je viens de  voir le resumé en typiak, hbo.
Je me mate ça ce soir.
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Message par Mbx Lun 29 Nov 2021 - 17:46

Grosse déception, Kameloot episode 1. Ou alors j ai raté un truc car je suis pourtant un fan de la première heure.
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Message par dav1974 Ven 3 Déc 2021 - 16:47

Je viens de mater "Présidents" avec un excellent Dujardin (les autres aussi)
C'est un peu cul cul la praline sur la seconde partie, mais j'ai passé un super moment.
 Un film Français qui me rassure un peu aprés Kaamelot
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Message par lessthantod Dim 5 Déc 2021 - 14:13

Je viens de mater Il était temps ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Il_etait_temps

Il était temps n'est pas une énième comédie romantique de Richard Curtis, qui film après film arrive à chaque fois à se renouveler dans un genre pourtant si codifié. Bien qu'il y ait quelques scènes comiques à l'humour typiquement british, ici ce n'est pas le fond du film. Richard Curtis reprend la recette qui a fait son succès (Quatre mariages et un enterrement, Notting Hill et Love Actually), mais y rajoute une touche de drame et de fantastique pour nous raconter les différentes étapes de la construction d'une histoire amoureuse.

Grâce à un certain pouvoir, Tim (Domhnall Gleeson) un jeune homme de 21 ans, va pouvoir modifier ces choix afin de vivre pleinement son existence et la partager avec sa compagne Mary (Rachel McAdams). Ce pouvoir familial qu'il partage avec son père (Bill Nighy) et que seuls les hommes de la famille possèdent, est un don qu'il va exploiter pour faire son bonheur à lui, mais aussi pour faire le bonheur des autres. Ainsi, on y retrouve également les sentiments entre un père âgé et son fils et les liens forts qui unissent Tim et une sœur troublée qu'il idolâtre (Lydia Wilson).

Le magnifique décor du littoral du Cornouailles nous plonge immédiatement dans une ambiance conviviale et de partage des petits bonheur de la vie. Et bien que le thème du voyage dans le temps ne soit pas une nouveauté au cinéma, il est exploité ici d'une manière suffisamment originale dans les situations abordées qui ne semblent pas être une redite. On y retrouve néanmoins une certaine filiation avec Un jour sans fin d'Harold Ramis et de La Traversée du temps de Mamoru Hosoda.

Il était temps (aka About time) est une comédie qui par moment est franchement hilarante. Je pense tout particulièrement à deux passages du film, la scène de la première rencontre au restaurant à l'aveugle et la scène où nos deux tourtereaux font l'amour pour la première fois, qui sont juste à mourir de rire. Nous sommes donc bien sur le terrain de la comédie, mais une comédie toujours sensible et touchante. Sur fond de comédie, Richard Curtis explore les sujets de la vie qui nous touchent à nous tous, à commencer par l'amour, la naissance, la mort, les déceptions, la famille, les joies et les peines du quotidiens. Le film nous pousse à la réflexion, sur nos choix et nos vies, à savoir qu'il faut profiter du moment présent (carpe diem) et qu'on est pas forcément les plus malheureux sur Terre (se plaindre tout le temps est le sport national). Sous ce faux air de comédie inoffensive, il y a une forte réflexion sur la notion de bonheur. Et ce message est parfaitement porté à l'écran par Domhnall Gleeson et Rachel McAdams, qui sont deux acteurs d'une fraicheur extraordinaire. Tous deux sont vraiment investis dans leurs rôles respectifs et ça se voit qu'ils prennent un plaisir fou à jouer ensemble ... et pour le coup, nous aussi on prend un plaisir fou à suivre l'évolution de ce si joli couple.

Les acteurs sont tous parfaits, sans la moindre exception et jusqu'au plus petit rôle secondaire, à tel point que leurs rôles semblent avoir été écrits pour eux. Le couple tête d'affiche est très attachant, mais aussi le père, la mère et la sœur du héros principal ... tous sont parfaitement mis en avant. Domhnall Gleeson est très à l'aise dans ce genre de rôle de "monsieur tout le monde"(comme dans Ex Machina) et sa sobriété de jeu sert parfaitement le film et son personnage. C'était vraiment le meilleur choix pour ce rôle de jeune homme à la recherche du bonheur et on a aucun mal à s'identifier à lui. Rachel MacAdams est comme à son habitude très belle (je tombe immédiatement sous le charme) et Bill Nighy est comme à son habitude très drôle et touchant (Lui seul sait me faire rire et m'émouvoir dans une seule et même scène). Mention spéciale pour Lydia Wilson qui joue la jeune sœur de Tim, elle trouve le parfait équilibre pour interpréter cette personnalité déjantée et troublée. Et puis la belle Margot Robbie qui interprète le premier amour de Tim, marque les esprits malgré son faible temps de présence à l'écran. Elle n'apparait que dans deux courtes séquences de moins de cinq minutes, mais sa beauté apparait comme une évidence.

Encore une excellente comédie romantique de Richard Curtis, originale, drôle, belle et émouvante. Le message principal du film n'est pas sans rappeler Le Cercle des poètes disparus, à savoir "carpe diem" ou comment profiter du moment présent. Et malgré quelques facilités scénaristiques, le film reste original, jamais dans le trop niais ou dans le déjà-vu ... et ça, ça fait du bien !
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Message par lessthantod Dim 12 Déc 2021 - 13:52

Je viens de mater N'oublie jamais ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 N_oublie_jamais

J'aime les comédies romantiques, surtout celles des britanniques car eux seuls arrivent à trouver l'équilibre parfait entre comédie et romance. Trop souvent dans les comédies romantiques américaines, soit ça tire trop sur la comédie (souvent potache) au détriment de la romance soit c'est une pure romance qui met la comédie au deuxième, voir au troisième plan. Avec N'oublie jamais, nous avons là un pur film romantique uniquement axé sur une histoire d'amour. Or, les pures histoires d'amour au cinéma, qui en général finissent mal, sont très banales et très vite ça m'ennuie. Il y a les exceptions bien sûr, Sur la Route de Madison de Clint Eastwood et In the Mood for Love de Wong Kar Wai, mais la liste s'arrête là.

Allie (Gena Rowland) une femme atteinte de démence sénile perd la mémoire, mais elle avait tout écrit sur son amour de jeunesse dans son journal intime, afin que son mari Duke (James Garner) le lui lise ... et pour qu'elle se souvienne que cette jeune femme, c'était elle. C'est alors que transporté dans les années 40, on découvre à travers son journal intime son histoire d'amour avec Noah (Ryan Gosling).

C'est Rachel McAdams qui incarne Allie version jeune et c'est clairement la grande révélation du film. Elle est irrésistible dans chacun de ses films et N'oublie jamais (film qui l'a révéla au grand public) ne fait pas exception. C'est une vraie merveille de la nature, belle et terriblement douée pour faire passer toutes les émotions. Ryan Gosling parait un peu fade à côté d'elle, mais l'alchimie entre les deux acteurs est évidente fort heureusement. C'est d'ailleurs pour moi ce qui sauve le film de l'ennuie, car sinon c'est une histoire d'amour très banale, comme il en existe tant d'autres.

Aucune des étapes de la love-story impossible, entre elle issue d'une famille très riche et lui d'une famille très pauvre, ne nous sont épargnées. On ne doute jamais vraiment de l'issue de tout ça et s'il y a bien une astuce de scénario pour préserver le suspense, on ne risque pas de se prendre au piège, tellement tout ça est cousu de fil blanc.

Mais voilà, il y a dans cette histoire d'amour un romantisme à toute épreuve qui nous séduit instantanément. Le réalisateur Nick Cassavetes, fils de John Cassavetes et de Gena Rowland, dessine avec finesse des personnages qui pourraient facilement tomber dans le cliché, mais qui tiennent incroyablement bien. C'est très fleur bleue et c'est totalement assumé, qui plus est porté par un duo d'acteur au diapason. Le film assume son propos le ton de son histoire, ça on ne peut pas le lui retirer.

Bref, N'oublie jamais est une jolie histoire d'amour, qui ne révolutionne rien, mais de toute façon ce n'était pas l'ambition de son réalisateur. Rien d'exceptionnel dans tout ça, mais on retiendra tout de même Rachel McAdams alors toute jeune, qui brille de mille feux.
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Message par Kenshinro Dim 12 Déc 2021 - 15:27

dav1974 a écrit:Je viens de mater "Présidents" avec un excellent Dujardin (les autres aussi)
C'est un peu cul cul la praline sur la seconde partie, mais j'ai passé un super moment.
 Un film Français qui me rassure un peu aprés Kaamelot
J'ai tenu 15-20min avec ma femme :/ Pourtant je ne suis pas refractaire aux films francais, meme si la plupart des films avec dany boon ne sont pas terrible cela reste un petit divertissement... le temps de la seance.

Bref, un autre film où j'ai tenu 20-30min, mon amour pour la NES n'a pas suffit à me convaincre d'aller au bout, trop teenage pour moi je crois...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 3098692
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Message par dav1974 Dim 12 Déc 2021 - 17:56

Les deux manettes a paperboy m'ont fait saigner les yeux dés le debut...
j'ai arreté le film, j'ai pris mon velo et jsuis allé jeter des journaux a la gueule des passant pour m'en remettre.


 Bien que j'ai un doute sur le fait que dans paperboy 2 ,on pouvait inverser les roles et jouer a deux.
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Message par Kenshinro Lun 13 Déc 2021 - 20:32

Ah ouais t'es venère et sans pitié Razz Je ne ceois pas non plus que l'on puisse jouer à 2 à Paperboy 2... J'ai mis ça sur le compte de l'excitation où l'autre gosse est content de toucher à l'autre manette comme ci il y etait... Je suis moins sevère xD Mais ça n'a pas suffit...
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Message par lessthantod Sam 18 Déc 2021 - 18:02

Je viens de mater The Place Beyond the Pines ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 The_Place_Beyond_the_Pines

Derek Cianfrance est un réalisateur qui mérite qu'on s'intéresse à lui. Il a une vraie patte de metteur en scène et ses film transpirent la sincérité. The Place Beyond the Pines ne fait pas exception à la règle, sa mise en scène est très travaillée, tous les plans sont magnifiques et on ressent une écriture très personnelle. Il en résulte un film beau et très touchant, mais par moments assez maladroit ... maladroit, mais sincère.

Le film s'ouvre sur un long plan-séquence qui nous met directement dans l'ambiance. La caméra suit de dos Luke Glanton (Ryan Gosling) un cascadeur à moto, tatoué de partout et aux cheveux blonds peroxydés, qui s'apprête à faire une démonstration de tout son talent dans "la boule de la mort" (une cage en fer en forme de boule). Aprés le show, il tombe sur une ancienne compagne (Eva Mendes) et apprend qu'il a eu un fils avec elle un an auparavant. Il décide donc de braquer des banques pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille.

Ryan Gosling est un cascadeur qui fait des braquages, tombe amoureux d'une femme avec un gosse ... devinez de quel film il s'agit ? Mais rassurez-vous, mis à part le pitch de départ, The Place Beyond the Pines de Derek Cianfrance n'a pas grand chose à voir avec Drive de Nicolas Winding Refn. Si la première partie du film (les 45 premières minutes) ressemble plus ou moins à Drive, ensuite on s'en écarte complètement. Et puis même si en effet Ryan Gosling nous ressort son jeu de Drive, il faut avouer qu'il est très bon dans ce registre.

Heureusement le film ne s'arrête pas à Ryan Gosling, tous les autres acteurs sont monstrueux. La psychologie des (nombreux) personnages, en dehors donc de celui interprété par Ryan Gosling, est très riche et intéressante. L'opposition entre Ryan Gosling "le braqueur" et Bradley Cooper "le policier" ne tient pas toutes ses promesses, mais le film vaut beaucoup mieux et plus que cette confrontation à la Heat. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler ...
Spoiler:

Quelques longueurs se font quand même bien ressentir pour un énième film de plus de deux heures. Et puis ça part dans tous les sens, le film se perd dans les (trop nombreux) messages qu'il veut faire passer, sur la paternité (sa responsabilité et sa recherche), la marginalisation, la corruption des élus, l'amitié, la drogue, l'adolescence, la culpabilité, la vengeance et même la rédemption. Et pour terminer avec les reproches, le film est assez inégale. La première partie du film est d'enfer, avec une Eva Mendes toujours aussi magnifique et un Ryan Gosling au top. Nous sommes sur le registre du film de braquage et un très bon film de braquage, un peu dans le style de Drive (on reste loin de Drive, malgré tout). La seconde partie du film avec Bradley Cooper, du côté des flics, est un peu moins prenante. Il y a même une troisième partie (quinze ans après les évènements du film) censée conclure le film, mais le propos véhiculé n'est pas très clair.

Bref, The Place Beyond the Pines est un film très intéressant, beau et bien mis en scène avec une casting cinq étoiles ... mais un film qui n'évite pas tous les clichés, un peu trop long et bordélique à mon goût. Derek Cianfrance n'atteint que partiellement son but, mais il a au moins le mérite d'avoir l'ambition de proposer un vrai point de vue personnel, en résulte un film (trop ?) complexe et (trop ?) ambitieux.
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Message par lessthantod Lun 20 Déc 2021 - 15:24

Je viens de mater Diamants sur canapé ...

JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Diamants_sur_canape

Diamants sur canapé (en anglais Breakfast at Tiffany’s) rassemble les plus grands talents de l'époque, une histoire adaptée d’un roman de Truman Capote, une musique d'Henry Mancini (Moon River), un jeune réalisateur talentueux avec Blake Edwards et la splendide Audrey Hepburn devant la caméra.

Le pitch est simple et se résume en une ligne, un jeune écrivain qui tombe amoureux d'une call girl. Voilà, vous n'avez pas besoin d'en savoir plus, le scénario n'est qu'un prétexte (scénario accessoire) pour mettre en avant Audrey Hepburn. Ce n'est pas un film avec Audrey Hepburn, ce film c'est Audrey Hepburn sur grand écran.

L’histoire de cette fille qui a peur d’aimer, mais qui finira par se laisser convaincre, est finalement très moderne. C'est la consommatrice superficielle par excellence, elle ne veut vivre que l'instant présent et ne rien sacrifier à sa liberté. Et même si ce type de comportement a probablement toujours existé, c'est comme si Truman Capote et Blake Edwards avaient deviné ce que deviendrait notre société moderne, comme si le futur était déjà là. C'est pourquoi le film fonctionne toujours aussi bien de nos jours et pourquoi il n'a pas pris la moindre ride.

L’aspect romantique du film et l'émotion qui s'en dégage, passe principalement par l'alchimie qui se crée entre les deux acteurs, la magnifique Audrey Hepburn bien sûr, mais aussi George Peppard qui deviendra Hannibal dans la série des années 80 Agence tous risques. La beauté d'Audrey Hepburn saute aux yeux et son talent d'actrice est indiscutable. Elle joue à merveille cette femme agaçante au possible et matérialiste, mais qui "à notre corps défendu" est terriblement attirante. Quant à George Peppard, ici il trouve l'équilibre parfait dans son jeu, à la fois sensible et séducteur. On s'identifie tout de suite à lui et on tombe tout de suite amoureux d'elle.

Les scènes mémorables s'enchainent les une après les autres, notamment celle chez Tiffany’s, puis la balade dans New York pour faire "ce qu’on a jamais fait", Audrey Hepburn qui joue de la guitare, "the party" avec ses nombreux gags visuel made in Blake Edwards et bien sûr cette magnifique scène finale sous la pluie avec le chat sans nom. Ce final à lui seul fait rentrer le film à un niveau supérieur, on passe de la jolie comédie romantique à la comédie romantique d'exception, celles dont on se souviendra longtemps après l'avoir vu.

Ce serait la comédie romantique parfaite si seulement Blake Edwards avait eu le bon goût de caster quelqu'un d'autre pour jouer un asiatique. Mickey Rooney grimé en asiatique est franchement gênant dans ce film. Et puis 2 heures, c’est peut-être un peu trop long aussi.

Bref, Diamants sur canapé est une très belle comédie romantique, l'une des meilleurs du genre. Le film est porté par la beauté et l'élégance d'Audrey Hepburn, alors au sommet de sa carrière.


Dernière édition par lessthantod le Mar 21 Déc 2021 - 11:30, édité 1 fois
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Message par avalon471 Lun 20 Déc 2021 - 19:51

J'attends toujours que tu regardes "last night in Soho", tu vas prendre une sacré claque visuelle,Edgar Wright s'est surpassé!
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Message par lessthantod Lun 20 Déc 2021 - 22:36

Je l'ai loupé lors de sa sortie ciné, mais je compte bien le rattraper un peu plus tard ... mais là tout de suite, pour ce soir, c'est Howard Hawks qui est au programme.
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Message par lessthantod Mar 21 Déc 2021 - 13:41

Je viens de mater L'Impossible Monsieur Bébé ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 L_Impossible_Monsieur_Bebe

L'Impossible Monsieur Bébé (en anglais Bringing Up Baby) est le plus célèbre représentant de ce sous-genre des comédie américaines qu'est le screwball comedy, un sorte de Vaudeville à l'américaine avec des dialogues très vifs, des personnages toujours en mouvement et complètement loufoques. On ressent aussi l'influence du muet avec de nombreux gags burlesques.

David (Cary Grant) est un paléontologue qui, la veille de ses fiançailles, rencontre Susan (Katharine Hepburn), une héritière hystérique qui tombe amoureuse de lui. Et au milieu de tout ça, il y a bien sûr ce léopard nommé Baby qui fait plait pleins de bêtises (d'où le titre du film en français, L'Impossible Monsieur Bébé), jusqu'au moment où il finit par s'échapper (d'où le titre du film en anglais, Bringing Up Baby).

Cary Grant et Katherine Hepburn forment un couple absolument irrésistible devant la caméra d'Howard Hawks. C'est jubilatoire de voir Cary Grant se démener à ce point devant la caméra, délicieux dans son surjeu parfaitement maitrisé. Il était alors au sommet de son jeu, à l'époque où il enchainait comédies sur comédies. Face à lui, Katharine Hepburn est pétillante à souhait, bien qu'un peu trop hystérique à mon goût. Mais c'est voulu, car cette hystérie générale est la marque de fabrique des screwball comedy. Le mérite en revient aussi à Howard Hawks, qui mène son récit à un train d'enfer.

Ce rythme endiablé, c'est la force de ce type de comédie, mais c'est aussi sa faiblesse. C'est tellement fou, que ça en devient fatiguant à la longue. On a beau chercher un personnage normal à qui se raccrocher ou s'identifier, on ne trouve pas. Katharine Hepburn tout particulièrement, se montre hystérique du début à la fin. En comparaison, le jeu de Cary Grant semble bien fade et pourtant il en fait des tonnes lui aussi. Du coup on se raccroche au personnage de Cary Grant, faute de mieux, les autres étant complètement déjantés.

L'intérêt principal de cette comédie et qui l'a rend terriblement moderne pour son époque, c'est l'équilibre inversée dans le couple dépeint ici. Ici c'est la femme qui se montre dominatrice et qui veut séduire l'homme. C'est David qui est chassé et Susan qui est la chasseuse. Tout l'humour repose alors sur les stratégies de séductions complètement alambiquées déployées par Susan pour attirer David "à son corps défendant" à elle.

On retient bien sûr du film cette merveilleuse scène maintenant devenue très célèbre, où pour cacher la culotte de Susan dont il a déchiré la robe, David utilise son chapeau haut de forme puis marche derrière collé à ses fesses. On retient aussi cette scène où David se balade en robe de chambre féminin, lui qui avait une réputation assez ambiguë sur son orientation sexuelle.

L’Impossible Monsieur Bébé est une curiosité du cinéma d'avant guerre et une comédie assez déroutante pour les spectateurs d'aujourd'hui. Il faut être avertis avant de voir ce film, tous les potard sont réglés à fond.
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Carzou offre 1 suppo à ce post!

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Message par rhod-atari Mar 21 Déc 2021 - 19:07

Merci pour tes critiques.

J'ai vu Diamants sur canapé il y a quelques années.
Audrey Hepburn avait une énorme classe.
George Peppard est très bon, aussi dans ce film.

Si tu ne l'a pas encore  vu, je te conseille Les Ambitieux (The Carpetbaggers) aussi avec George Peppard.
Son personnage vaut le coup.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ambitieux_(film,_1964)


Je connais depuis très longtemps L'Impossible Monsieur Bébé, mais je n'ai jamais sauté le pas, pour le regarder.
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Message par lessthantod Mar 21 Déc 2021 - 20:43

rhod-atari a écrit:George Peppard est très bon, aussi dans ce film.
J'ai mis du temps à le reconnaitre, je ne l'avais jamais vu auparavant en dehors de l'Agence tout risque (et donc la cinquantaine passée).
rhod-atari a écrit:Si tu ne l'a pas encore  vu, je te conseille Les Ambitieux (The Carpetbaggers) aussi avec George Peppard.
Son personnage vaut le coup.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ambitieux_(film,_1964)
Merci pour le conseil de regardure :)
rhod-atari a écrit:Je connais depuis très longtemps L'Impossible Monsieur Bébé, mais je n'ai jamais sauté le pas, pour le regarder.
Attention c'est très spéciale, si tu n'as jamais vu de screwball comedy des années 30, faut s'y préparer un peu Wink
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Message par Carzou Mar 21 Déc 2021 - 22:05

Je me le suis refait il y a quelques semaines justement, j'ai passé un super moment. Je le trouve pourtant assez accessible, pour peu qu'on soit "habitué" aux vieux films en noir et blanc, c'est bien déjanté et on n'a pas le temps de s'ennuyer. Very Happy
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Message par lessthantod Mar 21 Déc 2021 - 23:59

Carzou a écrit:c'est bien déjanté et on n'a pas le temps de s'ennuyer. Very Happy
Le jeu de Katharine Hepburn est quand même à la limite de l'hystérie. Certains diront qu'elle est pétillante, moi elle m'épuise :/
Heureusement, Y'a Cary Grant Cool une fois de plus phénoménal dans sa période comédies des années 30/40.
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Message par lessthantod Mer 22 Déc 2021 - 13:21

J'ai revu Le Bal des vampires ...
(pas revu depuis plus de 25 ans)
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Le_Bal_des_vampires

Le Bal des vampires est une parodie des films de vampires et un film à part dans la filmographie de Roman Polanski, plus habitué jusqu'alors aux drames sombres voir horrifiques (Répulsion, Cul-de-sac et Rosemary's Baby). Avec Le Bal des vampires, Roman Polanski mêle avec grande réussite le rire et l'horreur. C'est un film parfois drôle, parfois effrayant, qui stimule l'imaginaire et qui est toujours surprenant. Et puis il y a Sharon Tate et sa magnifique chevelure.

Le professeur Abronsius (Jack MacGowran) et son assistant Alfred (Roman Polanski lui-même) se rendent en Transylvanie pour chasser les vampires. Mais arrivés à l'auberge locale détenue par Shagal (Alfie Bass), ils se heurtent aux locaux qui refusent de révéler où se trouve le château du sinistre comte Von Krolock (Ferdy Mayne). Shagal se montre très protecteur de sa fille Sarah à la beauté sans équivoque (la plantureuse Sharon Tate) et pour cause, elle va être kidnappée par le comte/vampire. Abronsius et Alfred vont alors partir à sa poursuite pour découvrir son repaire et accessoirement pour sauver Sarah. Arrivés au château, le comte les accueille avec courtoisie ... mais prudence !

Le professeur Abronsius est une version déjantée du docteur Van Helsing et Roman Polanski joue son fidèle second (le disciple Alfred). Alfred est très maladroit et inexpérimenté ... et bien sûr il tombe amoureux de la fille de l’aubergiste, déjà convoitée par le comte. Sharon Tate est d'une sensualité folle, sa beauté transperce littéralement l'écran. Le comte Von Krolock quant à lui nous renvoie tout de suite à l'image du comte Dracula. On y croise également le fils du comte, un vampire homosexuel qui va "s'amouracher" d'Alfred. Tous les personnages sont haut en couleurs et terriblement fascinants.

Mais ce qu'on retient en premier du film, c'est son ambiance. La photographie, les décors et tout ce qui touche à la direction artistique du film, c'est tout simplement sublime. Roman Polanski et son chef opérateur ont manifestement soigné l'aspect visuel du film, qui est d'une richesse incroyable. Les décors regorgent d’éléments pittoresques et ça fourmille de détails en arrière plan. Non vraiment, le visuel c'est la grande réussite de ce film.

Le film trouve l'équilibre parfait entre humour et horreur et chaque scène du film est d'une inventivité folle. Je pense en premier à la scène du bal des vampires (d'où le titre du film en français) avec le professeur et Alfred qui s’introduisent dans les festivités déguisés en vampires pour récupérer Sarah et fuir le château avec elle. Les vampires vont découvrir l’imposture lorsque les trois intrus se retrouvent face à leurs reflets devant le miroir. On passe du rire au frisson en un instant. L'autre scène qui illustre parfaitement la réussite du film, c'est celle qui met en scène Alfred, voulant fuir le fils du comte, court dans les couloirs du château, couloir circulaire qui le fait revenir à son point de départ, face à l'audit fils du comte qui s'apprête à le mordre. C'est à la fois très drôle dans le genre burlesque et effrayant dans le genre horrifique.

Avec Le Bal des vampires, Roman Polanski réussi un petit miracle, parodier les productions de la Hammer de l'époque, tout en leur rendant hommage. Et même si Le bal des vampires se moque des films de la Hammer, grâce à un humour sooo british, il réussit également à maintenir la peur du vampire.
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Message par lessthantod Ven 24 Déc 2021 - 18:43

Je viens de mater Le Locataire ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Le_Locataire

Le Locataire de Roman Polanski est un énième film de son auteur sur la folie, la paranoïa et à la claustrophobie, un de plus diront certains, mais certainement pas un de trop (selon moi). Pour Roman Polanski, c'est manifestement un thème qui l'obsède (Répulsion et Rosemary's baby, pour ne citer que les deux plus célèbres).

M.Trelkovsky aka Le Locataire (Roman Polanski) est un employé de bureau sans histoires en quête d'un appartement dans Paris. Il va rapidement accepter un deux-pièces minuscule, mais à hauteur de ses "faibles" moyens. Qui plus est, il apprend que la précédente locataire Simone Choule s'est suicidée la veille en se jetant par la fenêtre. Et très vite, il réalisera que le voisinage n'a rien de commode ... c'est le moins qu'on puisse dire !

La paranoïa ou ce qu'on croit être la paranoïa de M.Trelkovsky, est au centre du récit. Peu à peu, la tension monte entre les voisins et Le Locataire. Les petits éléments "perturbateurs" s'ajoutent les uns après les autres et l'étrangeté de la situation ne fait que prendre de l'ampleur. Le film ne donne jamais de réponses claires, à savoir si M. Trelkovsky est réellement en danger ou s'il tombe doucement dans la folie. Roman Polanski sème les indices à travers son métrage, une dent dans le mur de l'appartement, des hiéroglyphes égyptiens sur les murs des chiottes, le café d'en face qui au p'tit matin ne lui sert que le p'tit déjeuner préféré (un lait au chocolat avec deux tartines au beurre) et les cigarettes préférées (des Marlboro) de la défunte ... tout insinue le doute chez le spectateur. Toujours est-il que, sous la pression supposée des voisins, M. Trelkovsky se transforme peu à peu en Simone Choule.
Spoiler:

La direction artistique est très impactante, on sent le soin tout particulier apporté aux décors. Roman Polanski et son décorateur en chef ont voulu donner une identité visuelle forte au film. aucun autre décor ne le démontre plus, que l'appartement occupé par Le Locaire, un deux-pièces absolument sordide, exigüe, laid et avec chiottes sur le palier d'en face. El la mise en scène de Roman Polanski colle parfaitement à la direction artistique du film, elle capte tous les éléments du décors pour nous exposer leur laideur en pleine face. Elle traduit aussi à l'écran, la paranoïa de M.Trelkovsky en multipliant les effets de style, le floue, le zoom, le plan désaxé ... c'est une merveille de mise en scène.

Roman Polanski joue à merveille Le Locataire M.Trelkovsky, ce p'tit gars d'origine polonaise (un naturalisé français comme Roman Polanski), plutôt timide et passe partout, à qui on peut immédiatement s'identifier. C'est en quelque sorte son propre rôle qu'il joue à l'écran. Quant à Isabelle Adjani, mais qu'est-ce qu'elle est belle cette fille (come le disait si justement Pierre Desproges dans l'un de ses sketch). Elle se contente d'être belle, c'est la définition première et la seule du personnage de Stella, mais alors "j'insiste" qu'est-ce qu'elle est belle. Ensuite on retrouve l'acteur américain Melvyn Douglas qui joue M. Zy le voisin proprio de l'appartement de loué à Trelkovsky. Il incarne à la perfection ce propriétaire antipathique, dont on sent tout de suite qu'il faut se méfier. Mention spéciale à Bernard Bresson, excellent comédien habitué des seconds rôles du cinéma français et déjà vu dans le non moins excellent Max et les Ferrailleurs de aux côtés de . Il a vraiment une tronche "de sale gueule", le genre de gueule immédiatement reconnaissables et un jeu immédiatement impactant, quelque soit le faible temps d'apparition à l'écran. Là il joue un pote qui fout la merde, le genre de pote gênant plus enclin à t'enfoncer dans les emmerdes que de t'en sortir. Et puis la participation de plusieurs membre de la troupe du Splendid (Josiane Balasko, Gérard Jugnot et Michel Blanc) détonne quelque peu au sein d'un film aussi sérieux et inquiétant.

Bref, Le Locataire est un grand film de Roman Polanski, un de plus j'ai envie de dire, tellement sa filmographie est impressionnante. Comme pour Répulsion ou Rosemary's baby, Le Locataire est un film dont on ressort pas indemne, avec un goût d'amertume et un parfum de désenchantement.
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Message par lessthantod Sam 25 Déc 2021 - 13:15

Encore un grand classique découvert pendant ces vacances, Sept ans de réflexion ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Sept_ans_de_reflexion

Sept ans de réflexion est la première collaboration entre Billy Wilder et Marilyn Monroe, avant de se retrouver quatre ans plus tard pour Certains l'aiment chaud. C'est aussi l'adaptation d'une pièce de théâtre à succès, pour le vent de liberté qu'elle insufflera dans la rigidité des mœurs américaines, mais qui malheureusement n'échappera pas à la censure lors de son passage sur grand écran.

Billy Wilder caricature ici l’homme occidental et ses élans de mâle en chaleur. Et c'est notre héros Richard Sherman (Tom Ewell) qui va en faire les frais, sans jeu de mots. Homme marié avec enfant, il se retrouve seul un été à Manhattan, lorsque sa femme et son fils partent en vacance. C'est alors que débarque sa nouvelle voisine (Marilyn Monroe) qui ne tarde pas à lui faire tourner la tête. Sa conscience va faire le yoyo permanent entre fidélité pour sa femme et désirs sexuels pour sa "plus que charmante" voisine.

Dans la pièce de théâtre, le personnage est sensé ressentir de la culpabilité après avoir trompé sa femme. Or jamais il n'y aura de passage à l’acte dans le film, hormis deux ou trois petits bisous innocents et une chute suite à tentative d’étreinte. La censure est passée par là, elle ne pouvait pas tolérer ce genre de mœurs sur grand écran. La censure remporte donc la première manche contre Billy Wilder et Tom Ewell ne trompera pas sa femme. Mais du coup, comment expliquer son sentiment de culpabilité ? Sans tromperie, pas de sentiment de culpabilité et le film tombe à l'eau. Billy Wilder arrivera tout de même à contourner la censure dans l'écriture du film (tout n'est qu'allusions sexuelles dans les dialogues) et en exploitant tout le potentiel de Marilyn, objet de tous les désirs. Billy Wilder remporte donc la seconde manche contre la censure et son film va défrayer la chronique.

Tout l'intérêt du film repose donc sur Marilyn, la voisine sans identité (on ne connait même pas son nom) au physique de rêve. C'est sans le moindre doute le film plus célèbre de toute la carrière de Marilyn, pour la fameuse scène de la bouche de métro dans laquelle la robe de Marilyn se soulève laissant entrevoir ses jambes, scène qui appartient maintenant à l’histoire du cinéma. Quant à Tom Ewell, il a été choisi pour le rôle masculin parce qu'il interprétait déjà ce personnage dans la pièce de théâtre et pour ses talents de comique. Mais voilà, alors qu'il est sensé être le protagoniste principal du film et l'atout comique du film, il se fait littéralement voler la vedette par Marilyn. Non seulement elle est à tomber, moulée dans des tenues les plus affriolante, mais en plus elle nous dévoile tout son potentiel comique ici.

Tout le film repose donc sur Marilyn et sans elle le film perdrait tout intérêt. Marilyn à toujours était pour moi une actrice formidable et le restera à jamais.
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Message par lessthantod Sam 25 Déc 2021 - 17:45

Et c'est tout naturellement que j'ai enchainé avec le documentaire Marilyn Dernières séances et le montage de son dernier film inachevé Something's Got to Give ...

JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Marilyn_Dernieres_seances

Produit en 2008, Marilyn Dernières séances est un très beau documentaire sur l’icône d’Hollywood, Marilyn Monroe. On rentre dans la vie de Marilyn, une vie pleine de glamour et d'espoirs déchus. On y découvre une Marilyn parfois triste, souvent enjouée ... mais toujours belle, touchante et très sensible. Malmenée par les hommes, les médias et les fans, ces fragilités apparaissent ici au grand jour.

Le documentaire de Patrick Jeudy s’articule autour des séances de thérapie de Marilyn avec un psychanalyste Ralph Greenson, dans les années 1960-1962. Elle a débuté sa thérapie pendant le film Le milliardaire (1960) de George Cukor et les séances ont duré trente mois, pour ce qui allait devenir une véritable obsession pour Marilyn. Ce seront les deux dernières années de sa vie.

Patrick Jeudy utilise brillamment le matériel d’archives avec une voix de narrateur tout au long du documentaire. Réfléchi, tragique, beau et bien écrit, le documentaire soulève une question intéressante sur la mort de Marilyn : est-ce que le fait de plonger dans sa psychanalyse a contribué à sa mort prématurée ? C’est la question que pose ce documentaire, mais il ne s’implique pas dans des théories du complot, comme le font tant d’autres documentaires sur Marilyn Monroe.

Ralph Greenson fut engagé pour soigner les troubles psychologiques de la star, mais on l'accusa après coup d'être l’une des raisons de sa mort. Le psychanalyste favori des stars d’Hollywood (Tony Curtis, Frank Sinatra et Vivien Leigh entre autres) fut le dernier à la voir vivante et le premier à la voir morte. La psychanalyse a-t-elle quelque chose à voir avec sa mort ? Regardez et découvrez-le par vous-même.

Patrick Jeudy développe une réflexion intéressante sur une icône troublée, qui nous a quitté trop tôt. Ce documentaire est très recommandable à tous ceux qui s’intéressent à Marilyn Monroe et à sa mort. Le documentaire est très révélateur d'une époque et à travers cela, est très intéressant.

JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 27 Something_s_Got_to_Give

Marilyn Monroe était encore incroyablement belle quand elle débuta à 35 ans le tournage de son dernier film, Something's Got to Give. Mais la Century Fox la licenciera, alors qu’elle ne se présentait que treize jours de tournage réel. Quelques semaines plus tard, Marilyn parvient à faire changer d'avis la Fox et la production devait reprendre avec Dean Martin et Cyd Charisse, mais sans George Cukor qui avait définitivement jeté l'éponge. Il ne restait plus qu'à trouver un nouveau réalisateur qui plaise aux producteurs et à Marilyn ... mais le destin en décida autrement !

Comme nous le savons tous, l'ivresse et le désespoir de Marilyn l'a poussée au suicide (un mélange de médicaments et d’alcool) dans la nuit du 4 au 5 août 1962, mettant un terme à la reprise du tournage de Something's Got to Give. Mais maintenant, des séquences retrouvées dans les archives du studio de la Century Fox (plus de 9 heures de pellicules) ont été rassemblées et montées pour montrer à quoi aurait pu ressembler le film en l'état, c'est à dire inachevé.

Le résultat, c'est un court métrage d'une trentaine de minutes qui nous laisse percevoir ce qu'aurait donné le film s'il avait été achevé. Il semblerait que le script n’était pas exactement ce que l’on pourrait appeler très recherché. Cela ressemblait plus à un remake fatigué de Mon épouse favorite avec Gary Grant et Irene Dunne. Les quelques scènes restantes avec Marilyn rendent difficile de savoir ce qu'airait donné le résultat final, mais sa performance semble légèrement décalée, qu’il s’agisse de partager des scènes de comédie avec Dean Martin son mari (ou ex-mari) et Wally Cox en vendeur de chaussures ou d’embrasser chaleureusement les deux enfants au bord de la piscine. On savait qu'elle voulait fonder une famille et qu'à 36 ans déjà, le temps commençait à presser pour elle.

Il y a tout de même cette scène nocturne dans la piscine avec Marilyn nue, nageant le rire aux éclats, tandis que Dean Martin la met en garde de partir. Cette séquence ne laisse aucun doute sur sa forme physique, elle est juste resplendissante. ce passage fait suite à une autre scène très réussie, dans laquelle Phil Silvers en vendeur d'assurance, partage quelques moments amusants avec Dean Martin.

Mais celle qui "semble-t-il" tire le mieux son épingle du jeu, c'est vraiment Cyd Charisse. Dans le rôle de l'autre femme, elle montre un talent certain pour la comédie. Elle est vraiment en pleine forme, très belle et attrayante, pour ce qui aurait pu être un rôle décisif dans sa carrière. Quant à Dean Martin, il fait ce qu'il sait faire le mieux ... c'est à dire du Dean Martin.

Au final, on en ressort avec est un sentiment quelque peu mitigé, un mélange de tristesse et de reconnaissance. Marilyn était encore au sommet de sa beauté et on est heureux de voir ses derniers instants à l'écran. Rien n’indique si le produit final aurait été ou non une référence de la comédie romantique des années 50/60, on peut même en douter. Mais toujours est-il que le charme naturel de Marilyn et son merveilleux rire justifient amplement l'existence de ce montage d'un film malheureusement inachevé.
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