[Test] THE CROW : city of angels
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[Test] THE CROW : city of angels
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Sortie : février 1997
Version testée : Playstation/PS One
Disponible également sur : Sega Saturn, PC
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Longtemps, le cinéma a inspiré le jeu-vidéo. Mais, avec l’ère des 32 bits, cette tendance s’inverse doucement. Dès la deuxième partie des années 90, les adaptations s'amenuisent mais, contre toute-attente, une franchise fait ses premiers pas dans le médium. Toutefois, comme son héros, elle semble déjà plus morte que vivante…
The Crow, acte II
C’est en 1994 que déboule dans les salles, l’adaptation d’un comics nommé The Crow. Succès commercial et critique, il n’en fallait pas plus pour que les producteurs lancent très vite « une suite » avec notre Vincent Perez national dans le premier rôle. Mis en lumière par un merchandising agressif (comics tirés du film, livres officiels, cartes, vêtements…), le célèbre producteur Edward R.Pressman (The Crow mais aussi, une tonne d’autres films) entend toucher davantage la tranche « adulescente » avec la production d’un jeu-vidéo via sa filiale Content, en partenariat avec un certain Acclaim…
Un studio de « légende »
Spécialiste des jeux à licence, Acclaim charge l'équipe de Gray Matter du développement du titre. Le petit studio canadien est alors un « expert » des adaptations puisqu’on lui doit, entre autres choses, les improbables Mad Max et Dirty Harry sur…NES ! Mais également James Bond Jr or Wayne’s World sur Snes. Sacré C.V. !
Annoncé pour l’été 1996 dans quelques magazines (soit pour la sortie américaine du film), le jeu ne débarquera qu’à l’hiver 1997 en Amérique du Nord et en Europe (soit…au moment de la tardive sortie française du long-métrage).
Adaptation fidèle
Au moins, ce laps de temps permettra au studio de prendre connaissance du film et ne se hasardera pas dans une adaptation fantaisiste : Un soir, Ashe et son fils surprennent une bande de malfrats commettre une expédition punitive. Désireux de ne laisser aucun témoin, le gang exécute le père et son enfant.
Le corbeau ramène alors Ashe d’outre-tombe, pour exécuter sa vengeance.
Mais avant de prendre la manette pour assouvir une revanche bien légitime, le joueur va goûter aux joies d’une cinématique située techniquement dans la moyenne des jeux PS1 (mais on commence à faire mieux : Tekken 2 ou Pandemonium ! sont sortis quelques mois plus tôt et FF VII arrive au même moment au Japon), dotée d’un doublage quelconque, elle est déjà une entrée en matière très maussade. En 1997, la 3D « ça en jette » mais le résultat aurait été plus probant avec des séquences de quelques secondes issues du film.
« Et le monde entier vénérera la nuit et abandonnera aux ténèbres le soleil éclatant »
Mais tout cela n’est guère important car le joueur va bientôt appuyer sur start pour être expédié dans un L.A. des enfers…littéralement.
En effet, l’ambiance "post-apo dépressive" du film semble servir de prétexte pour en faire le moins possible. Les environnements 2D alternent entre des décors directement inspirés du film et des tableaux vides qui ne servent que de décors de fortune. En outre, des effets de lumière nous donnent l’impression de n’avoir en permanence que des néons sous les yeux, ce qui renforce l’impression de laideur permanente. O.K., le film est « sombre, mais la luminosité aurait mérité des nuances et des ambiances différentes !
Les protagonistes ne sont guère mieux lotis, sur Playstation on peine à reconnaître leurs visages, et comble de l’ironie les sprites 3d sont moins beau que ceux sur Saturn (exception des cinématiques) !
La finesse d’une truelle
Ashe se manie avec l’aisance d’une truelle, rien n’est intuitif ou agréable quand on contrôle notre héros : les croix gauche et droite servent à orienter Ashe et « haut » s'utilise pour le diriger. Quant à la touche « bas », elle nous offre la possibilité de faire un superbe salto arrière…inutile. Pour le reste, c’est très classique, entre la touche coup de poing et celle pour le pied, on ne navigue jamais avec aisance, d’autant que notre personnage est d’une lenteur rare…même quand il court !
Chaque ennemi est un petit bonheur. La lenteur du jeu et la barre de vie relevant la longévité des combats, nous offrent des moments longs et soporifiques. D'autant qu’il faut user des mêmes stratagèmes pour venir à bout de chaque « bad-guy » qui, souvent, ont la même tête.
Aux malheurs des yeux et des mains s'ajoutent celui des oreilles.
Les musiques se ressemblent toutes et deviennent rapidement exécrables. On reconnait aisément les beat fastoches de l'époque pour pondre à la volée une musique pour un soft sur cd.
Les bruitages ne sauvent guère l'ensemble. Risibles, ils sont dignes d'une mauvaise comédie.
Vite fait, mal fait
Au-delà de pas être un bon jeu, le titre rejoint la liste des adaptations commandées trop rapidement. Au-delà de l'aspect technique complètement aux fraises, il y avait clairement mieux à faire dans la forme en utilisant intelligemment la licence : l'utilisation de séquences du film aurait ainsi éviter des cinématiques sans âme, et les voix des acteurs auraient eu, au moins l'avantage de ne pas engager des prêtes-voix sans relief. La frustration s’élargit au champ sonore car ni l’efficace B.O. (Filter, PJ Havey, Deftones…), ni le très bon score de Graeme Revell ne sont utilisés ici pour remplacer des compositions indigestes. Bref, pourquoi avoir les droits d'une oeuvre, si c’est pour en exploiter que partiellement la force (en gros, une belle jaquette) ?
The Crow : City of Angels est une purge complète. Pas beau, pas maniable, PAS FUN, le jeu est une épreuve d’un autre temps. De là à dire qu’il s’agit d’un oiseau de malheur, il n’y a qu’un pas : Acclaim éditera ici l’une de ces dernières licences cinématographiques (Batman&Robin suivra l’année suivante), le studio Gray Matter coulera quelques semaines après la sortie du jeu, et The Crow ne reviendra jamais dans le cadre d’une nouvelle adaptation vidéoludique. Jusqu’à quand ?
Evidemment, la Presse ne se privera pas de dire que le jeu est mauvais:
Player One (mars 1997).
Consoles + (mars 1997), partenaire du film , sera un peu plus doux...
Seul Playstation Magazine lui affublera la note de 1/10
Le magazine britannique Sega Saturn Magazine affublera au jeu une tardive et prometteuse preview (Mai 1997), avant de se rendre compte que le titre n'est guère brillant le mois suivant.
Dernière édition par dami1 le Mar 23 Avr 2024 - 12:36, édité 4 fois
dami1- Infirmier
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jahfwed offre 1 suppo à ce post!
Re: [Test] THE CROW : city of angels
Jamais entendu parler de ce truc.
Viiite...! Effacer ce test de ma mémoire pour restaurer ma méconnaissance totale et bienfaîtrice.
Viiite...! Effacer ce test de ma mémoire pour restaurer ma méconnaissance totale et bienfaîtrice.
Top l'âne- Patient contaminé
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Re: [Test] THE CROW : city of angels
Le pire est d'y jouer !
dami1- Infirmier
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Re: [Test] THE CROW : city of angels
Aucun courageux ne s'est frotté à ce "hit"?
dami1- Infirmier
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Re: [Test] THE CROW : city of angels
J'ai déjà soigneusement évité le film, alors le jeu... Mais merci pour ce test !
jahfwed- Patient incurable
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Re: [Test] THE CROW : city of angels
Le film s'est fait un peu "basher" injustement...même s'il est très loin de la qualité de l'original évidemment.
dami1- Infirmier
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Re: [Test] THE CROW : city of angels
Je t'avoue qu'entre Vincent Perez et le fait qu'il ne s'agissait plus de la bd originale, je n'ai pas eu envie de le voir. Tant un jour ça me pètera, en plus il passe de temps en temps à la téloche. Ou je vais direct sur le jeu, tant qu'à faire
jahfwed- Patient incurable
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Re: [Test] THE CROW : city of angels
À choisir, je te propose de commencer par le film.
dami1- Infirmier
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Date d'inscription : 26/04/2012
Re: [Test] THE CROW : city of angels
Oui c'est ce que je me suis dit, finalement, sinon comment apprécier le jeu dans sa juste mesure ?
jahfwed- Patient incurable
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Date d'inscription : 27/05/2012
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