[TEST] Silent Hope / Switch

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Titre : FREDERICA (Jap'), Silent Hope (USA, EUR)

Genre : Rogue lite/Hack 'n' Slash/Gestion

Nombre de joueurs : 1

Sortie : 2023

Développeur : Marvelous Inc.

Éditeur : XSEED Games

Autres plateformes : PC

- L'espoir dans les abysses -

Il était une fois, un paisible royaume. Ses habitants vivaient heureux et en harmonie. Malheureusement, le royaume perdit son roi. Il commit un crime terrible en volant les mots du monde et en abandonnant ses sujets. Il se jeta ensuite dans les profondeurs insondables de l'Abîme. Personne ne le revit jamais. De chagrin, sa fille, la princesse, versa un flot infini de larmes. Elle pleura sans s'arrêter pendant 100 ans, et ses larmes se refermèrent autour d'elle en un superbe cocon de cristal. Les années passèrent... 

Bien après que le peuple eût commencé à oublier l'Abîme, sept lumières nacrées s'en échappèrent. Quelque temps après, sept voyageurs se présentèrent devant le grand cristal proche du bord de l'Abîme. C'est là que miraculeusement, ils entendirent la voix de la princesse qui les appelait.

- Rogue lite ? Hack 'n' slash ? Action RPG ?... Tout en même temps ? -

Un titre qui semble résumer assez bien la situation. Silent Hope n'hésite pas à piocher dans les codes de chaque genre. Ainsi, le joueur devra massacrer à peu près tout ce qu'il trouvera sur sa route dans un enchaînement de stages aléatoire. Il aura également pour but principal d'amasser un maximum de ressources afin d'augmenter les capacités de son équipement. Ce dernier aspect s'effectuera dans le village des héros, sorte de place principale du jeu.

- Un game design soigné -

Le premier contact avec Silent Hope est simple. On comprend très rapidement ce que le jeu attend de nous. On fonce tête baissée dans l'abime fracassant chaque créature que l'on croise, récoltant tout et n'importe quoi… On s'amuse dès les premières minutes. Lors de notre périple on croisera des cristaux. Ceux-ci, ô combien importants, permettent soit un changement de héros, soit une téléportation directe au village. La mort pouvant frapper à tout moment, leur recherche deviendra une priorité. Si toutefois on venait à succomber avant de pouvoir toucher au précieux, le retour au village se ferait brutalement avec la perte d'une grosse partie de notre butin amassé. Plus important encore : les checkpoints. Représentés par des feux de camps, ils seront la seule façon de valider nos sous-stages si vaillamment conquis.

Dès lors, deux batailles seront à livrer simultanément : celle du guerrier en jeu, l'arme à la main…

Et l'autre… Dans notre tête, larme à l'œil, cœur battant… 

« Je m'arrête au prochain cristal, blindé de ressources ! » ou, « Je tente le prochain checkpoint… Il est super loin ! Faut qu'j'assure, sinon je perds gros... ». 

Voilà le cœur du jeu. Et voilà comment un simple dilemme peut créer une addiction des plus sympathiques.

- L'union fait la force… Mais pas que… -

Les développeurs de Silent Hope semblent s'être inspirés de cette vieille devise pour définir le gameplay. On part à la recherche du roi à l'aide de 7 personnages, que l'on dirige les uns après les autres si le cœur nous en dit. Chacun possède son propre style de combat : léger, rapide, à distance, au corps à corps, avec brutalité, en finesse, magique, lourd… Ce sont des classiques dans le jeu vidéo. Classique oui, mais efficace.

En dehors de ces classes, d'autres options sont proposées afin de régler au plus juste l'équilibre de nos combattants. L'expérience acquise en exterminant les monstres permet de passer des niveaux. A chaque fois que cela arrive, des points de compétence sont utilisables pour débloquer de nouvelles capacités. Celles-ci sont au nombre de 3 au départ. Mais à force d'évolution, notre maximum montera jusqu'à 9. Foncer dans le tas avec un seul personnage est donc largement possible, mais…

… Nous avons vu plus haut que les cristaux permettaient de changer de combattant en cours de stage. On pourrait croire que cela n'impacte en rien le gameplay et pourtant… A chaque switch, un bonus non négligeable fera son apparition et aidera nos héros à devenir de plus en plus puissants, résistants, rapides etc. A moins que la mort intervienne, annulant tous les gains accumulés.

- La gestion du village -

Le concept a ses adeptes mais aussi ses détracteurs. Le travail laborieux de la terre, de l'élevage d'animaux, ou encore de la forge est assez compliqué dans la vie réelle pour les retrouver dans un jeu de gestion ! Ici, tout a été réfléchi pour faire au plus simple. C'est grâce aux ressources trouvées dans les stages que l'on peut produire de la matière première. Celle-ci, ainsi créée dans le village, nous permet de réaliser de nouveaux équipements puissants. Mais aussi des plats, plus ou moins raffinés, offrant des bonus constants pour notre prochaine exploration dans l'abime.

- Les classiques sont là -

Nos héros n'auront de répit qu'après avoir traversé 5 environnements : la ville oubliée, le festival du chagrin, le monde gelé, le désert enflammé et le château décrépit.

Dans ces « mondes », on affrontera bon nombre de monstres, d'animaux, d'arbres infestés d'abeilles sournoises, de créatures magiques, de dragons... Bref, toute la faune et la flore devront y passer pour notre grand plaisir vidéoludique ! On en voudrait même davantage, que la variété des ennemis soit plus grande encore. 

Bien que basiques dans leurs statistiques, les ennemis offrent déjà un challenge acceptable. Si toutefois, en furetant chaque recoin des alentours, on se retrouvait face à une « faille de souvenir », une réflexion vitale s'imposerait. Cet antre maléfique, gavé de monstres anormalement puissants, s'achèvera surement par la mort si notre adresse et notre niveau n'étaient pas à jour. Pourtant, la récompense est aussi grande que le risque… 

Les licences et les genres de jeu vidéo possèdent des codes. On les attend inconsciemment, machinalement… S'ils ne viennent pas pendant la partie, cela peut créer un manque. Que serait un Zelda sans sanctuaire/donjon ? Un Sonic sans vitesse ? Un jeu d'action sans boss ?... Voilà ce qu'il manquait à préciser : les boss. Gros et puissants, aucun d'eux ne se laissera faire. Le joueur devra analyser les faiblesses, mouvements et évolutions de ces tyrans afin d'opter pour le héros et la technique adéquates. Sans cela, les combats risquent de se terminer par la mort, ou de s'éterniser… 

- Une ambiance particulière -

L'histoire étant contée de vive voix, le joueur aura la possibilité de choisir sa langue parmi 2 : le japonais et l'anglais. Des sous-titres français sont bien évidement présents. L'OST, elle, se manifeste par des musiques d'ambiance entêtantes. Joliment composées elles soutiennent plus le décors que le héros.

- Du challenge pour les guerriers du pad -

Spoiler:

- Malgré la bataille, la Switch ne bronche pas -

Silent Hope est bien réalisé. Avec cette phrase on flatte en réalité les développeurs qui se sont dévoués à créer un jeu au plus proche de leur désir. Il faut croire que ces personnes ont fait de bons choix. Tout est parfaitement stable, même si l'écran est surchargé de monstres et d'explosions en tout genre.

Graphiquement, le parti pris « Chibi » ou « SD » sur les personnages en jeu peut être à double tranchant car très particulier. En revanche, c'est un choix judicieux concernant la technique car cela augmente la visibilité. Dommage que la fluidité n'ait pas été poussée jusqu'au 60 FPS. L'action aurait été encore plus agréable à suivre. Autre point technique qui pourrait déranger certains tatillons : le lag dans les inputs. Finalement très léger, pas forcément gênant, mais alourdissant quelque peu les contrôles et la navigation dans les menus.

- Mon ressenti sur Silent Hope -

Terminé uniquement le mode « normal », en 40 ou 50H.

N'étant pas un connaisseur de ce genre particulier, je n'avais aucune idée précise de ce qui m'attendait. Une petite appréhension trottait tout de même dans ma tête concernant le côté gestion. Finalement c'est plutôt bien passé, et après les premières heures très simplistes dans l'approche, la suite s'est révélée être un peu plus passionnante. Rien de fabuleux non plus, mais sympa.

En revanche, j'ai vraiment accroché au game design et au gameplay. La possibilité de ne faire évoluer qu'une seule personne, ou de jouer collectif est géniale. Après un départ « solo », j'ai opté pour le style « l'union fait la force » car cela permet d'apprécier toute la profondeur du jeu. Tous mes persos sont minimum level 33, sauf mes 3 héros chouchous, l'archer, l'illusionniste, et la combattante, qui dépassent les 40.

Quelques légers regrets : 

Le level design. Il est bon, c'est pas le souci. J'aurais juste aimé qu'il soit plus varié, avec de la hauteur peut-être, des pièges originaux... Bref, plus de folie. Surtout que l'avancée se fait en ce sens, et le titre nous propose de bons éléments (Feu, canon, laser…). Dommage de ne pas avoir mis le paquet sur la fin. Peut-être en gardent-ils sous le pied pour un second opus ? Je l'espère.

Les musiques. Comme le reste, pas mauvaises, plutôt bien composées d'ailleurs. Mais à mon sens ça manque de dynamisme, d'entrain, de variation. Lors de nos affrontements, aucun thème fort ne vient égayer nos oreilles.

La narration. C'est tellement dommage d'avoir tout mis dans l'intro et la fin pour ne laisser que quelques larmes de textes à chaque étape franchie… C'est trop peu pour l'attente. Une belle illustration, en plus du texte déjà présent, aurait suffit comme récompense !

Au final, peu importe ces légers regrets qui me sont personnels. Je me suis laissé embarquer dans l'aventure, les heures défilant sans que je ne m'en rende compte. Je crois que c'est la meilleure manière de prouver que le titre est très bon. Maintenant il va falloir que je décroche du jeu, merci Marvelous !... Je terminerai les autres difficultés prochainement, c'est certain… 

- Gros merci à Gamers Things et jfg pour la clé -

https://www.gamers-things.com/forums.html

[drfloyd]

Merci pour ce test ! 

[Arthesis]

Merci, dommage trop SD pour moi.

[Maxicrash]

J'avais bien aimé la démo. Reste à attendre une promo.