[NOSTALGIE] U.N. Squadron (SNES)

[Paulemile]

Disclaimer : ce texte fait partie des 50 jeux les plus nostalgiques de mon enfance, et ne se considère pas comme test exhaustif du jeu en question. Il se focalise plutôt sur l’aspect marquant et les bons souvenirs liés à sa découverte quand j’étais gamin. Ce n’est donc pas un test à proprement parler, mais plutôt une virée nostalgique à ne pas trop prendre au sérieux.

U.N. Squadron (Super NES, 1991 au Japon et 1992 en France)

Type de jeu

Gestion de fonds militaires ultra top secrets, le jeu de tir à scrolling horizontal sert de façade pour tromper le commun des mortels.

Premier contact

Mon cousin (le fils du frère jumeau de mon beau-père, j’avais envie de préciser un jour ou l’autre) a joué une part primordiale dans mon éducation vidéoludique. Il a toujours endossé le rôle du mentor avec application, me dévoilant une nouvelle référence de fou à chaque fois que je venais manger ou dormir chez lui (parmi elles, Turtles in Time, Act Raiser ou encore Master of Orion II). Quand on possède trois consoles, un ordi et l’équivalent de douze rayons de supermarché remplis de jeux qui vont avec, ça devient tout de suite très pratique de s’ériger en érudit du sujet. Et même si je me délectais de chacun de ces titres, surtout sur la Super Nes que je ne possédais pas, j’ai bloqué sur U.N. Squadron pendant très, très longtemps.

Retour sur expérience

Pendant des mois, j’ai donc tanné mon cousin pour qu’on y joue dès que je descendais dans sa cave aménagée en salle de jeux. Enfin jouer… ça signifiait surtout essayer de passer le troisième niveau. Déjà que je trouvais les shoot’em up difficiles, alors celui-là... Malgré tout, il possédait un truc en plus des autres : en récoltant de l’argent pendant les parties (il suffisait de détruire le plus de trucs possible, pas compliqué), on avait ensuite accès à un magasin où s’acheter plein de nouvelles armes et de nouveaux avions. Impossible d’aller bien loin dans U.N. Squadron sans économiser assez pour se payer un chasseur plus performant que le vieux zinc disponible de base. En fait si, on pouvait farmer des stages à peu près à l’infini, mais je l’ai découvert des années plus tard. Je crois que ce titre m’a fait découvrir qu’on pouvait faire “progresser” son personnage en lui octroyant de nouvelles aptitudes, plus de résistance… etc. Les missions sur le terrain devenaient donc de simples prétextes pour récupérer des thunes et la dépenser dans le hangar dédié, comme dans tout RPG qui se respecte, en grossissant beaucoup le trait. Depuis, je recherche toujours cet aspect évolution dans un titre, peu importe le genre. Je peux affirmer qu’à cause de ça, U.N. Squadron m’a un peu cassé le cerveau. Enfin, pour ajouter encore un peu de rejouabilité, trois pilotes différents proposent leurs services, avec des spécificités bien particulières. Classe.

Flashback spécial ambiance

Comme l’a si bien dit notre Manu préféré lors du premier confinement :”Nous sommes en guerre !” Nous voilà propulsés dans un jeu de tir d’inspiration réaliste. D’inspiration seulement, car si on se chamaille avec beaucoup de petits avions de taille raisonnable, on se fait assez vite canarder par des véhicules complètement improbables, comme des tanks, sous-marins et bombardiers de la taille de forteresses, et des forteresses plus grandes que la Seine et Marne. Et dès qu’on teste deux ou trois missiles achetés chez le vieux mécano du magasin, on part dans le turfu le plus barré. Le mec n’a vraiment pas la tronche à vous vendre des grenades laser qui vaporisent l’écran tout entier et pourtant… il en a dans le caisson, le gars. Sans surprise, plus on progresse, plus les niveaux dévoilent des configurations oppressantes, et les ennemis innovent toujours plus dans leur manière d’agresser le joueur. Le conflit se déroule sur Terre ? Ah, en pleine cinquième guerre du Golfe, aux alentours de 2189, alors.

Réécoute de la bande-son

Manami Matsumae nous fait l’honneur d’avoir composé cette B.O. riche en rebondissements (elle a aussi bossé sur quelques Megaman, le premier Final Fight et le mythique Shovel Knight). Les morceaux nous donnent l’énergie nécessaire pour subsister à l’assaut prolongé que l’on doit mener pour vaincre nos innombrables ennemis (plutôt jusqu’à se retrouver à court de vies, en vérité). J’ai entendu beaucoup mieux sur la Super NES mais bon, l’absence d’esprit critique aidant, on adorait et basta. Il faut dire que les instrus utilisées font partie de ce qui a le plus mal vieilli sur cette console, et sans doute que personne ne pouvait le savoir à l’époque. Franchement, ces riffs de guitare tordue ou cette trompette malade, y a-t-il vraiment quelqu’un qui peut encore les écouter aujourd’hui sans rien casser ? Bizarrement, oui. En tout cas, moi je peux.

U.N. Squadron - Front Line Base

Moment Nostalgie

Les soirées passées à pioncer chez mon cousin font partie de mes meilleurs souvenirs d’enfance. J’ai déjà évoqué le fait que sa chambre était en fait une cave plus ou moins réaménagée et pas tout à fait isolée. On jouait aux Playmobil, à la première console, à l’autre console, on regardait un film et on jouait à la dernière console avant de dormir. En fait non, on ne dormait pas, car par les nombreux trous dans le mur qui coïncidaient avec l’extérieur, se faufilaient trois ou quatre araignées par nuit. Je n’ai pas assez insisté là-dessus. Je ne parle pas des petites mignonnes comme celles qu’on a vu faire le buzz sur internet, mais de gros tégénaires poilus et plus énormes que notre tête, attirés par l’odeur de chair fraîche d’enfant. Elles me terrorisaient. Alors du coup, pour se rassurer, on débriefait nos cuisantes défaites sur U.N. Squadron en espérant faire mieux le lendemain. Sauf que j’avais sept ans, et je ne servais pour ainsi dire presque à rien, dans ce jeu qui réclamait d’avoir des réflexes supraluminiques.

Instant le plus stylé
Réussir à acheter un nouvel avion, découvrir les nouvelles armes qu’il peut embarquer, constater qu’on peut enfin passer le niveau sur lequel on bloquait depuis des semaines. Bloquer direct sur le niveau suivant.

[Maxicrash]

Je n'ai terminé que quelques shoot dans ma vie, il en fait parti. Je suis tout de suite tombé amoureux des dessins.
Il y a 3 persos au choix avec chacun ses qualités / défauts.
Si on se fait toucher, une musique nous indique que les prochains dégâts seront mortels. Ça met un peu de pression avant de récupérer son avion.
Les petites missions intermédiaires où il faut buter des camions sont là pour nous faire gagner de l'argent.
Sur la carte de choix de missions, les ennemis approchent au fur et à mesure, quand ils nous rejoignent la mission est imposée.
La version super famicom s'appelle Area 88. Ce jeu a une version arcade.

C'est toujours un plaisir de te lire, vivement la prochaine nostalgie.

[Paulemile]

Merci d'apporter des infos supplémentaires qui manquent à ce texte. Même en restant dans le cadre strictement nostalgique, j'aurais effectivement pu parler des ennemis qui se déplacent à chaque mission, et qui rajoutent une notion d'urgence assez cool. Ca me stressait à fond.

Et c'est vrai, c'est d'abord sorti sur borne d'arcade en 89.

Merci à toi de venir commenter régulièrement ces articles, ça motive pour poster les suivants :)

[SMR]

Encore un jeu qui fait aussi partie de mon adolescence. Comme Maxicrash, j'ai connu peu de shoot'em up à l'époque et celui-là en fait partie, entre autres Life Force et Galaga.
Je ne sais plus comment U.N. Squadron est arrivé dans ma ludothèque, mais je suis certain d'y avoir passé beaucoup de temps. Je choisissais toujours le personnage barbu (et un peu gros), je trouvais qu'il pilotait mieux que les autres (c'est purement subjectif!).
J'ai compris tardivement le système d'améliorations à acheter, étant de nature économe, je gardais le fric pour moi (et pour rien, du coup).
Il me semble l'avoir fini une fois. Mais c'est très loin. Quand c'est très loin, il faut pour que je m'en souvienne soit que la fin soit très marquante (ex : Bionic Commando où on tue le clone d'Hitler), soit que je l'ai fini de nombreuses fois (ex : Chun-Li qui se recueille sur la tombe de son père). 
Merci pour ces souvenirs.

[Paulemile]

Le pilote barbu récupère plus vite des dégâts encaissés, je crois que c'est ça son intérêt.
Les deux autres pilotes, impossible de me rappeler quel est leur avantage (je pourrais trouver l'info sur internet mais bon).

Merci du passage !

[François]

Chouette chronique teintée de nostalgie. Par les temps qui courent, ça fait du bien ! ^^

U.N. Squadron, c'est pour moi une découverte retro tardive : pas eu la chance de croiser la borne d'arcade à l'époque, ni la conversion SNES. Et c'est bien dommage car ce jeu, dans ses deux versions, c'est du pur Capcom dans ses grandes heures. J'ai particulièrement apprécié les modifs apportées sur la version SNES, avec ces missions intermédiaires où il faut détruire des convois apparaissant sur la carte pour se faire du fric et acheter davantage d'améliorations à son appareil.

Autre point commun aux versions arcade et SNES, des OST somptueuses. Et là, j'ai un devoir moral (oui, oui, tout de suite les grands mots et j'assume) de faire de la pub pour le formidable travail de remix accompli par Laurent du site Grospixels : https://www.grospixels.com/site/remix.php

Parmi moult trésors de remix, le "Tribute To U.N. Squadron" est devenu l'un de mes albums de chevet. Je vous laisse juges du boulot accompli, mais pour moi c'est du tout bon, un très bel hommage croisé aux deux OST dédiés à U.N. Squadron, et qui m'accompagne depuis quelques années...

[Paulemile]

Chouette chronique teintée de nostalgie. Par les temps qui courent, ça fait du bien ! ^^

Haha, je me cantonne à la publication de textes nostalgiques, je ne vais pas aller m'abîmer la santé dans les topics clash, surtout vu les horreurs que j'ai pu y lire. C'est fini ce temps-là ^^

U.N. Squadron, c'est pour moi une découverte retro tardive : pas eu la chance de croiser la borne d'arcade à l'époque, ni la conversion SNES. Et c'est bien dommage car ce jeu, dans ses deux versions, c'est du pur Capcom dans ses grandes heures. J'ai particulièrement apprécié les modifs apportées sur la version SNES, avec ces missions intermédiaires où il faut détruire des convois apparaissant sur la carte pour se faire du fric et acheter davantage d'améliorations à son appareil.

Si on avait compris avec mon cousin qu'on pouvait farmer la thune sur ces niveaux à l'époque, on serait sûrement allés plus loin. Y a des items que j'ai jamais pu voir en action, ça m'a frustré pas mal ^^

Autre point commun aux versions arcade et SNES, des OST somptueuses. Et là, j'ai un devoir moral (oui, oui, tout de suite les grands mots et j'assume) de faire de la pub pour le formidable travail de remix accompli par Laurent du site Grospixels : https://www.grospixels.com/site/remix.php

Parmi moult trésors de remix, le "Tribute To U.N. Squadron" est devenu l'un de mes albums de chevet. Je vous laisse juges du boulot accompli, mais pour moi c'est du tout bon, un très bel hommage croisé aux deux OST dédiés à U.N. Squadron, et qui m'accompagne depuis quelques années...

Faudra que j'écoute à l'occase, là sur le PC du taf, ça veut pas télécharger les morceaux
Après dans l'absolu j'écoute pas du tout de remixes d'OST de JV. C'est pas trop mon délire, je préfère les morceaux originaux. Même si là, les morceaux originaux, ils font un peu mal aux oreilles parfois Je les adore, et ils font très bien le job. Juste ça reste du son SNES "de base", quoi. Comparé à un Secret of Mana ou un Chrono Trigger, par exemple.

Merci pour ton commentaire !

[Paradis]

Toujours au top

Même si c'est de la Snes

[Paulemile]

Ca va y aura 3 jeux SNES dans tout le top 50

Merci pour le post !

[tilou]

moi aussi j'adore ce shoot (j'ai que la version euro moins rapide) area 88 sur super famicom
il faut savoir que le jeu d'arcade est tiré d'un OVA de 1985 
la version super nintendo reste un super portage domestique et malheureusement la console de Nintendo n'a pas eu droit a sa suite spirituelle  Carrier Air Wing

[drfloyd]

Pas de fan de ce shoot (question de gout), mais beau moment de nostalgie 

[Paulemile]

Connaissais pas l'existence de Carrier Air Wing, mais il m'a l'air bien sympa. J'aurais adoré en voir une version console, c'est sûr.

[kawickboy]

L'absence de mode 2 joueurs demeure un mystère, même les versions Amstrad et Spectrum sorties fin 90 le proposaient. Aera 88 est un manga adapté en OAV (sorti pas cher chez nous et vide bradé), le pilote barbu y est un perso très secondaire mais il permet de tirer nativement vers le sol. C'est peut-être le côté licence qui explique son absence dans les compils capcom sorties depuis l'ère ps2.

Carrier Air Wing que j'ai pas mal pratiqué en arcade puis en émulation propose un excellent niveau dans une métropole. Il est dispo en démat' lui.

[Anarwax]

pour ma part je l'ai connu et bien pratiqué sur ST ! quel jeu !!

[Pops]

pour ma part je l'ai connu et bien pratiqué sur ST ! quel jeu !!

Idem...en en 2 joueurs...

[Anarwax]

héhé

[JimmyDeanInTheStreets...]

Il aurait été tellement moins difficile à 2 joueurs

[SMR]

Il aurait été tellement moins difficile à 2 joueurs

Ca me rappelle le Life Force, que je n'ai jamais fini seul sans le code Konami, mais qu'on avait réussi à finir à deux avec un pote sans tricher.

[sidchip_fr]

Les développeurs ne se seraient pas inspirés d'un jeu d'arcade plus vieux (Airwolf)(1987) avec un hélicoptère qui permettait aussi de tirer vers le bas sur des ennemis au sol ?

Je cite :

"Airwolf (1984) sur Sinclair ZX Spectrum, premier jeu vidéo issu de la licence Supercopter (Airwolf). Le joueur pilote l'hélicoptère dans un souterrain.
En 1987, Un jeu pour borne d'arcade inspiré de la série a été produit par la société Kyugo6, qui en sortit également une version sur console Famicom l'année suivante."

https://www.youtube.com/watch?v=8-JpHVDY0HU

À noter que le jeu sur micro n'avait rien à voir avec la version arcade

[SMR]

Ils ont bien fait de ne pas s'inspirer du Airwolf d'Amstrad! 

[Arthesis]

Merci pour cet article.
Je me souviens en effet avoir joué à ce jeu sur SNIN et l'avoir vu en arcades.
Sur SNIN je le trouve tout à fait représentatif de la touche Capcom et des graphismes de cette console.
J'en garde un bon souvent, il y avait de l'idée, je ne suis pas sur d'avoir eu le temps de le terminer (prêt avec un pote).