Re: JE VIENS DE MATER UN DVD !

[Invité]

+1 Cath

Je choisis également la SF wtf à la caricature larmoyante

[MastaYoda]

Je ne peux laisser dire du mal de Boyhood sans donner mon avis :
 
Selon moi il s’agit bien plus d’une prouesse de réalisation que de faire un film sur 12 ans, en suivant les différentes étapes de la vie d’une jeune garçon à travers l’œil de la caméra, c’est un risque énorme : comment va évoluer le personnage (l’acteur) ? les autres comédiens seront-ils toujours de la partie après tant d’années (en Californie, il est interdit de faire un contrat de travail de plus de 7 ans donc personne n’était obligé de revenir chaque année)
 
Linklater a non seulement réussi à pondre une œuvre monumentale qui restera dans l’histoire du cinéma mais il a donné au cinéma le sens premier du mot drame.
 
Si on considère les préoccupations techniques, il faut faire abstraction de tous les challenges qui ont pu se présenter à l’équipe : révolutions technologiques, digitalisation, etc. afin de faire un film homogène. Malgré tout,  Linklater a réussi à faire fonctionner cet ensemble complexe mais aussi à écrire des dialogues, mettre en scène la vie de tous les jours avec ses moments simples, ses moments forts tout en débordant de simplicité, d’humanité, de tendresse et de vérité.
 
Personne au monde n’a réussi une telle performance : filmer la vie de 6 à 18 ans, boucler le tout en moins de 3 heures tout en respectant les codes et faisant un travail qui soit accepté par tous.
 
Pour rappel : « Boyhood (2014) is one of only 11 movies to receive a Metascore of 100, the highest possible score that can be attained from professional movie critics on the review aggregate Metacritic, and so far the only film to receive this score upon its original release.” (source IMDB)

[Cathedrale]

la critique est aussi plate que le film, en fait

(edit : je parle du lien posté par Less!!)


Enfin, je ne vais pas me prendre la tête sur ce Boyhood. de loin pas le plus mauvais film qu'il m'ait été donné de voir, j'ai tout simplement pas été transportée ! Les histoires banales, en vrai, ça ne m'embête pas, bien au contraire (CF Still Walking de Kore Eda, y'a pas plus con comme histoire: des retrouvailles en famille, autour de quelques mets préparés consciencieusement)
Mais là, je l'ai trouvé d'un classicisme ébouriffant d'ennui, notamment dans la narration. Y'avait de quoi faire, avec tout ce matériel, et, à part me focaliser sur les coupes de cheveux afin de saisir les ellipses temporelles, j'ai suivi d'un oeil morne les destinées de cette petite famille.
On aurait pu éviter la pelle de clichés, ou peut être tenter des prises de vues moins académiques, opter pour une bande son moins convenue, que sais-je

[Cathedrale]

Je ne peux laisser dire du mal de Boyhood sans donner mon avis :
 
Selon moi il s’agit bien plus d’une prouesse de réalisation que de faire un film sur 12 ans, en suivant les différentes étapes de la vie d’une jeune garçon à travers l’œil de la caméra, c’est un risque énorme : comment va évoluer le personnage (l’acteur) ? les autres comédiens seront-ils toujours de la partie après tant d’années (en Californie, il est interdit de faire un contrat de travail de plus de 7 ans donc personne n’était obligé de revenir chaque année)
 
Linklater a non seulement réussi à pondre une œuvre monumentale qui restera dans l’histoire du cinéma mais il a donné au cinéma le sens premier du mot drame.
 
Si on considère les préoccupations techniques, il faut faire abstraction de tous les challenges qui ont pu se présenter à l’équipe : révolutions technologiques, digitalisation, etc. afin de faire un film homogène. Malgré tout,  Linklater a réussi à faire fonctionner cet ensemble complexe mais aussi à écrire des dialogues, mettre en scène la vie de tous les jours avec ses moments simples, ses moments forts tout en débordant de simplicité, d’humanité, de tendresse et de vérité.
 
Personne au monde n’a réussi une telle performance : filmer la vie de 6 à 18 ans, boucler le tout en moins de 3 heures tout en respectant les codes et faisant un travail qui soit accepté par tous.
 
Pour rappel : « Boyhood (2014) is one of only 11 movies to receive a Metascore of 100, the highest possible score that can be attained from professional movie critics on the review aggregate Metacritic, and so far the only film to receive this score upon its original release.” (source IMDB)

Sinon, une oeuvre simple peut tout autant émouvoir/transporter/ébahir qu'une oeuvre boostée à la démesure.
alors, bravo monsieur Linklater de vous être donné tout ce mal, mais le résultat m'a moins touchée/intéressée que d'autres films ayant pour
thème principal la fuite du temps , tournés en moins de mois :'(

[Ouais_supère]

Je peux pas laisser dire que Boyhood est cliché (enfin, si, je vous laisse, hein).

Et même, je me fous de l'artifice de réalisation dont tout le monde nous bourre le mou.

Déjà, larmoyant, tragique, tout ça, non.
Faut quand même pas déconner.
Faut vraiment avoir du culot pour prétendre que le film joue là-dessus quand, à l'inverse complet, il ne montre les choses que du point de vue du gamin, central et pourtant d'une étonnante neutralité (c'est un futur artiste, il photographie son environnement) et qui n'a évidemment aucune emprise sur ce qui se passe autour de lui: les gens sont là, puis plus là, d'autres arrivent, on l'emmène là, puis ici, tout change et au fond, rien ne change.

Les Oscars sont remplis de films pathos et larmoyants, avec le fameux actors studio (pouah), Boyhood n'est pourtant pas de ceux-là ça repose.

[lessthantod]

+1 Cath
Je choisis également la SF wtf à la caricature larmoyante

J'espère que tu l'as vu au moins pour affirmer celà ...

Still Walking de Kore Eda, y'a pas plus con comme histoire: des retrouvailles en famille, autour de quelques mets préparés consciencieusement

Du cinéma jap, comme par hasard ...

« Boyhood (2014) is one of only 11 movies to receive a Metascore of 100, the highest possible score that can be attained from professional movie critics on the review aggregate Metacritic, and so far the only film to receive this score upon its original release.” (source IMDB)

[Invité]

Je choisis également la SF wtf à la caricature larmoyante

Bah oui.

[Invité]

+1 Cath
Je choisis également la SF wtf à la caricature larmoyante

J'espère que tu l'as vu au moins pour affirmer cela

Evidemment, je l'ai vu (peut-être pas jusqu'à la fin , faut pas déconner quand même ). Après, mon petit message était évidemment un troll totalement gratuit, tellement Linklater n'est pas came, c'est probablement ce que j'aime le moins en cinéma (avec Woody Allen. Double pique ).

[Invité]

Faut un nouveau smiley ?

[Invité]

Ah ouais, pas mal!

[Cathedrale]

Still Walking de Kore Eda, y'a pas plus con comme histoire: des retrouvailles en famille, autour de quelques mets préparés consciencieusement

Du cinéma jap, comme par hasard ...

  et?


je peux te citer Pialat, Tarkovski et Bergman, tous ces grands qui m'ont fait voir de sublimes choses sur ce sujet, sans
jamais m'ennuyer , ça changera rien au fait que Boyhood demeurera un film mineur pour moi :)

[lessthantod]

Pas touche à mon Richy, et encore moins à mon Woody ... sinon je mords

[Invité]

Woody... bah moi je vais me faire mordre...

[lessthantod]

en mode vénère :

[Cathedrale]

[Invité]

[Kouris]

je me suis bouffé les 8 premiers épisodes de "Stranger things" : une série Netflix qui déchire sa race!
Quand les goonies rencontrent under the skin, E.T. et xmen ça donne cette série au doux parfum de blockbuster des 80's
bande sympa, des acteurs pas trop mauvais et une bonne réalisation produisent un effet « spielbergo-stephen kingien » qui vous ravira, bande de geeks
 
je ne peux pas dire si ça ira loin mais comme on est tous un peu goonies dans l'âme, je vous conseille cette série

 (les 3-4 premiers épisodes sont un peu lents mais maintiennent en haleine)

Je viens de mater les 2 premiers épisodes j'accroche bien bande son nickel !!!
Et que dans la belle époque.Je retourne mater le 3

[drfloyd]

bordel ca me fait trop penser aux daubes de Spielberg ou à Super 8.... Dites moi que c'est mieux quand même !

[MastaYoda]

pas vu super 8 mais si t'aimes pas spielberg, t'es mal barré même si il y a 1 côté Stephen King/Carpenter en plus. 
mets le doigt dedans, tu verras tu seras pris, vieux barbu


j'ai découvert Chelsea Handler hier soir... et son dernier show
c'est une stand up comedian qui n'a peur de rien!
à voir (et écouter en vo de préférence) si vous aimez le gras, le cul, la défonce pcq elle y va à fond
c'est hyper marrant

il y a aussi une série de docu/sketch sur netflix:

[lessthantod]

Pour te faire plaisir à toi, onels ...  


Intérieurs est un Woody Allen assez méconnu et pourtant l'un de ses meilleurs. C'est un Woody 100% dramatique totalement dénué d'humour, et imprégné d'un ton très bergmanien (LA plus grande influence sur le cinéma de Woody). C'est un film de famille, une mère complètement névrosée/suicidaire et abjecte, un père aimant qui décide enfin à 63 ans de vivre sa vie, et 3 filles/sœurs en compétition. C'est un film très bavard et lent qui pousse à la réflexion sur la vie (Le Sens de la Vie façon Woody Allen et avec sérieux), et surtout un film qui met en valeur les acteurs ... c'est vraiment un film d'acteurs. Le film est beau et d'un classicisme absolu dans le bon sens du terme, les mouvements de caméra sont lents et peu nombreux avec un minimum de coupes (beaucoup de scène d'exposition et de dialogues).
Intérieurs n'est pas un Woody pour tout le monde, pas d'humour, pas de romantisme ... juste une réflexion sur les valeurs familiales et le sens de la vie sur un ton très sérieux et pesant, tout l'inverse de Annie Hall et Manhattan . C'est pas le Woody "léger" que je préfère, c'est un Woody "lourd" assez austère dans le ton qui n'est pas facile d'appréhender ... mais si on accepte de rentre dans le film, c'est vraiment un trèèès bon film!

[Invité]

Pour te faire plaisir :

[lessthantod]

C'est dommage de se priver d'une si grande et magnifique filmo, ce qui "à ce propos" me fait penser à une réflexion ... celle d'une personne éclairée

"Suffit de raisonner en terme de films et non de réalisateurs.
Au cours d'une carrière, un réalisateur évolue (bien souvent)."

[Invité]

Justement, j'ai bien aimé Match Point et dans une moindre mesure Vicky Cristina Barcelona. J'ai vu Annie Hall aussi... bon... mouais.

[Cathedrale]

mais quelle immense merdasse :

[Invité]

Tiens, ça je veux bien le croire (pour une fois).
Ca plaira peut-être à Lessthantod, par contre.

[lessthantod]

Bah oui, du coup ça m'intéresse ...

[lessthantod]

10 ans après Intérieurs, sa suite spirituelle Une Autre Femme de Woody Allen ...


Il ne faut pas se fier à l'affiche repoussante du film, car c'est tout simplement et très modestement LE chef-d'oeuvre de Woody Allen. Même si vous n'êtes pas fan du bonhomme c'est l'un des 2 ou 3 Woody Allen qu'il faut absolument avoir vu au moins 1 fois, c'est son meilleur film sur le ton dramatique/bergmanien et très probablement son meilleur film tout court (bien que ce ne soit pas mon préféré). Blue Jasmine qui a reçu de nombreux éloges dernièrement m'avait beaucoup fait penser à Une Autre femme, le même ton grave et sérieux, la même lourdeur des sentiments, le regret, le portrait d'une femme forte et complexe ... une performance d'actrice de Gena Rowlands/Cate Blanchett époustouflante, et des seconds rôles "tous" au même diapason. On suit la remise en question du personnage central du film incarné par Gena Rowlands, une professeur/écrivain brillante mais dont la vie s'écroule sur ces remises en question ... des révélations sur sa vie et ceux qui l'entoure s’enchaînent, et le sentiment central du film s'installe: le regret. Heureusement le film ne s'arrête pas là et de nombreuses surprises vous attendent. C'est vraiment un film qui vous hante pendant longtemps après visionnage et qui vous force à remettre en question vos propres décisions dans votre propre vie ... c'est là le génie du film, il rentre définitivement dans votre tête.
Une Autre Femme représente très probablement l'apogée de la carrière de Woody Allen, j'espère avoir convaincu certains qui ne l'ont pas vu de le voir d'urgence ...

[Cathedrale]

il se fait tellement plais' sur le casting, toujours, ce mec, c'est dingue!


de mon côté j'ai vu

Krampus



je l'ai trouvé sympa,
et

Wild


encore une bouse, à s'en taper la tête contre les murs d'impuissance. J'ai cramé à la fin que c'était le réalisateur de Demolition, j'ai vraiment pas eu de bol avec ce type, cette semaine.

hum.

Je vais me mater une valeur sûre, ce soir, j'en ai ma claque des trucs moisis.

[lessthantod]

Je m'en doutais pour Wild, une tentative maladroite et mercantile de faire un Into The Wild au féminin en niais ...

[Cathedrale]

ouais, ils jouent pas vraiment dans la même cour, Wild c'est plus une introspection pourrave de cette gonzesse paumée plutôt qu'un réel besoin de liberté

[lessthantod]

Je retiens l'essentiel, c'est pourrave ... comme l'affiche d'ailleurs!

hum.

Je vais me mater une valeur sûre, ce soir, j'en ai ma claque des trucs moisis.

Bonne idée, et c'est quoi le programme?