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Fiction Atari et Commodore, histoire alternative jusqu'à nos jours.

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Message par babsimov Dim 2 Oct - 23:34

A la demande du Doc, je copie ici une petite fiction que je m'étais amusé à écrire il y a quelques temps.

Un monde sans PC, pourquoi pas. Je pense que l'informatique serait plus fun. 
Je vais essayer de vous proposer une petite chronique d'informatique fiction qui couvre des débuts des ST/Amiga jusqu'à nos jours (les dix dernières années sont un peu plus résumées).

C'est assez long, je remercie par avance ceux qui auront le courage de tout lire.


Tout d'abord, imaginons que le PC à l'origine ait utilisé le 68000, comme l'option avait été étudiée (interview de Lew Eggebrecht) :
"Je me suis toujours demandé pourquoi IBM avait choisi le processeurs Intel 8088 plutôt que le 68000 de l'Amiga. Pouvez-vous nous en dire plus ?
A cette époque, il y avait encore du choix, mais l'un des critères qui nous a le plus attiré vers ce processeur était son prix. En plus de ça, il était plus facile de faire tourner des logiciels sur une architecture Intel que Motorola à cette époque, il n'y avait aucun compilateur natif, tout devait donc être fait sur les serveurs IBM, et il n'y avait aucun environnement de développement pour le 68000. Intel a sorti une solution permettant de traduire du code 8080 ou Z80, ce qui nous a permi de migrer certaines applications très rapidement. Cela voulait dire qu'une partie des logciels fonctionneraient à la sortie de la machine, chose strictement impossible avec le 68000. Ça n'a donc strictement rien à voir avec les spécificités techniques des processeurs, c'était plus une question de rentabilité. La plupart des programmeurs préféraient le mode d'adressage linéaire du 68000, chose que vous pouvez maintenant faire avec de l'Intel."
Source :
http://obligement.free.fr/articles/itweggebrecht.php 

Le PC conserve par contre les port ISA et le buzzer uniquement, de même que le mode CGA. Microsoft fournit un MS-DOS 68000.
IBM a imposé d'avoir deux fournisseurs minimum pour le 68000 et AMD obtient une licence de Motorola pour la fabrication de 68000. Les processeurs Motorola seront identifiés M68000 et ceux AMD A68000. Une petite concurrence entre les deux fabricants permet de faire baisser le prix du processeur.

Les MAC/ST et Amiga auraient donc tous été compatibles avec le PC avec simplement une couche logicielle, ou mieux les logiciels écrits pour PC auraient pu être portés très simplement d'un système à l'autre. Ce serait donc les capacités techniques des machines qui auraient fait la différence.

Le PC68000 se fait vite enterré par les autres, pourvus de capacités graphiques et sonores meilleures et en plus compatibles avec la logithèque PC. 
Le MAC, probablement trop fermé (pas de port d'extension) n'arriverait pas à décoller  (quoi qu'avec un marketing Apple on peut tout imaginer). 
Il reste le ST et l'Amiga. Personnellement, comme Amigaiste, je détaillerais plus l'évolution de la gamme Amiga, en me basant sur les infos qu'on peut trouver sur internet et les prototypes connus. Mais, je vais essayer d'imaginer ce que la concurrence aurait pu proposer aussi. 

1985
Commodore, bien dirigé, cette fois, ne commet pas les erreurs que nous connaissons tous. L'Amiga 1000 est correctement mis en valeur et la machine se vend bien, même si elle est plus cher que le ST malgré tout. Le MAC vendu encore plus cher à du mal face aux ST/Amiga et Apple se trouve dans une situation délicate. Sa machine n'a pas de capacité couleur et comme le ST reste monotache, face à un Amiga multitache, couleur et stéréo. Bien entendu, Commodore a réussi à finaliser le vrai AmigaOS c'est à dire CAOS qui n'a pas les défauts de jeunesse qui lui ont été reproché à l'AmigaOS que nous avons tous connu. Il est aussi plus proche d'UNIX ce qui facilite son adoption dans le milieu professionnel. Le MAC est équipé de M68000, les ST de A68000 moins cher et l'Amiga de M68000.
http://www.amigahistory.co.uk/caos.html
http://www.wallstreet-online.de/diskussion/836997-1-10/in-the-beginning-was-caos


1986
Le ST en raison de son prix se vend plutôt bien, il dérange plus le MAC que l'Amiga. Celui-ci, avec un marketing bien ciblé par Commodore, trouve sa place dans le milieu professionnel ou finalement le MAC fait pale figure. Apple pourtant parvient à se maintenir en jouant sur son image de l'époque Apple II.


1987
Pour rationnaliser sa gamme, Commodore sort en 1987 le  500 et le 2000. J'ai lu qu'Irving Gould avait refusé que ces machines disposent d'un processeur 68000 à 12 mhz (je retrouve plus le lien). Voici donc un compromis. Le 500, pour réduire les couts est équipé de A68000 comme le ST et sa fréquence est identique à celle du 1000 qui disparait. Le 2000 est équipé d'un M68000 à 12 mhz, Motorola étant le seul à fournir un processeur à cette fréquence.

Le grand public peut enfin s'acheter un Amiga avec le 500 et les professionnels ont une machine avec des ports d'extension, dont les ports ISA du PC en fin de vie. 
IBM se désintéresse du marché de la micro informatique et revient aux gros systèmes où il a une place de leader.

Le MAC survit aussi et sort le MAC II avec des ports d'extension, mais très cher et il reste monotâche. Il est équipé d'un M68020 à 16 mhz. Mais il est le premier à proposer 256 couleurs en haute résolution (en option).

Le ST évolue aussi avec les mega ST et grignote la niche de la PAO au MAC trop cher. Le A68000 est utilisé, mais il est overclocké à 12 mhz ce qui ne plait pas à Motorola qui prétend que le Mega ST n'est pas fiable, ce qui s'avère une calomnie. Bien entendu Apple reprend cet argument. 

Comme la logithèque professionnelle est compatible entre les machines, le standard 68000 s'impose. L'Amiga dispose donc de la majorité des logiciels professionnels qui lui ont fait défaut à l'époque (notamment en bureautique). Commodore dispose du 2000 pour contrer le Mega ST, comme l'Amiga a maintenant une bonne image auprès des professionnels, Commodore préfère ne pas entrer dans la polémique sur l'overclocking du A68000 chez Atari. Cette politique lui est bénéfique sur le marché professionnel qui y voit une certaine sérénité quand à l'avenir de l'Amiga. 
Microsoft ne parvient pas à lancer son Windows, puisque le PC est en fin de vie et que que les trois systèmes du marché (MAC/ST/Amiga ont leur propre système d'exploitation). Ils se contente donc de porter (plus ou moins bien) leur logiciels bureautiques sur les trois plateformes. Mais, cette fois la concurrence est là et des logiciels comme Wordperfect, Lotus 1 2 3 ont leur chance de devenir des standards multiplateforme à la place de Word/Excel. Et c'est d'ailleurs ce qui se passe puisque Microsoft n'a pas la rente MS-DOS pour réussir à racheter ses concurrents et les enterrer. De plus, la presse informatique ne laisse pas passer les bugs de Word ou Excel face aux autres logiciels des concurrents. Bref, Microsoft aussi est dans la tourmente et ne tarde pas à disparaître ou à n'être qu'un petit éditeur parmi d'autres. Ce n'est donc pas le standard Microsoft qui s'impose dans le logiciel. 

Du côté processeur, Intel n'est plus qu'un petit fabriquant de microprocesseur pour du matériel embarqué. C'est Motorola qui détient un quasi monopole pour la micro informatique, même si AMD produit maintenant sous licence des A68020 qui équipent certaines stations de travail entrée de gamme. Motorola présente le M68030 qui est rapidement utilisé dans le monde des station de travail. AMD se prépare à en produire une version.

Au niveau des disques dur, la norme devient le SCSI. Les controleurs XT puis, l'IDE etc n'ayant pas existé. Le prix des disques dur SCSI diminue pour être similaire à ceux des disques XT et IDE.

1988
Sur le marché grand public, l'Amiga 500 commence à être correctement exploité et on découvre la différence réelle entre un ST et un Amiga. Le marché professionnel reste un bon débouché pour l'Amiga, grace au lancement réussi de l'Amiga 1000, trois ans plus tôt. Maintenant, la machine couvre tous les marchés, depuis l'entrée de gamme juqu'aux entreprises. L'offre logicielle étant standardisée autour du 68000, il est possible de disposer chez soi d'un Amiga 500 tout en utilisant des logiciels bureautiques que l'on trouve au bureau sur la gamme Amiga 2000. De plus Commodore présente une carte accélératrice à base de 68020 pour son Amiga 2000, qui remporte un franc succès. Il s'agit d'un M68020 à 16 mhz avec ou sans coprocesseur mathématique, comme le MAC II qui n'arrive pas à décoller car trop cher. Des constructeurs tiers proposent des cartes à base de A68020 à 12 mhz, moins cher, tant pour la gamme 500 que 2000.

Atari voit les vente de ST baisser un peu, l'Amiga 500 prenant le dessus. Mais la gamme mega ST se vend bien et malgré tout Atari garde un léger avantage sur le prix. La gamme ST est considéré comme abordable et un bon choix pour le débutant au moyens financiers restreints.

Le MAC survie comme il peu, il essaye de se donner une image, mais cela ne convainc que les nostalgiques AppleII et une certaine catégorie de "snob". Le ST fait au moins aussi bien pour moins cher et l'Amiga le surclasse dans tous les domaines pour un prix un peu inférieur dans le haut de gamme.

Le Next apparaît. C'est une machine source d'inspiration pour beaucoup. Malgré ses qualités, elle rencontre un succès mitigé en raison d'un prix très élevé, une politique très similaire à celle d'Apple que ce nouveau concurrent achève de précipiter vers la fin.

Les Ataristes et Amigaistes rivalisent d'ingéniosité pour démontrer que leur machine est la meilleure et les développeurs poussent les machines dans leurs retranchements techniques. La rivalité entre les deux systèmes n'en est que plus fortes, puisque ce sont les deux standards restant. Le MAC n'arrive pas à susciter le même genre de ferveur et reste le troisième standard sans parvenir à percer, surtout depuis l'apparition du Next qui montre bien que le MAC est une machine vieillotte.

En Angleterre Acorn garde une part de marché avec sa gamme Archimèdes, mais n'étant pas compatible avec le standard 68000 ne parvient pas à s'imposer en dehors de son marché et surtout à obtenir le soutien des grands éditeurs de logiciels professionnels. Mais, son processeur intéresse Intel pour l'embarqué.

Amstrad tente de négocier avec Atari un accord pour fabriquer un compatible ST. Les Tramiel sont réticents, ils savent que le succès de la gamme tient à son prix et qu'Amstrad pourrait peut-être vendre moins cher. L'accord n'est pas conclu. Amstrad propose quelque chose de similaire à Commodore qui accepte. Pour la marque c'est une rente pour chaque machine qui sera vendue, puisqu'Amstrad devra acheter le chipset et l'AmigaOS à Commodore. D'autant plus que Commodore travail sur la génération suivante et que l'accord ne la concerne pas.

AMD présente son A68030 à 20 mhz au lieu des 25 mhz du M68030. Motorola continue doucement l'évolution de sa gamme, satisfait de son monopole.

1989
Peu d'évolution matérielle chez Commodore, même s'il y a des rumeurs de nouvelles générations. Le 500 baisse un peu de prix et son succès commercial augmente. La gamme 2000 est parfaitement installée dans le monde professionnel. L'AmigaOS augmente de version en 1.4 et apporte notamment une bien meilleure gestion de l'impression postscript. Une couche réseau est aussi vendu par Commodore pour l'AmigaOS (nommé Envoy) et permet le partage d'imprimante, la messagerie etc... Une carte accélératrice M68030 à 25 mhz avec ou sans coprocesseur est mise sur le marché. En fin d'année elle est suivi par une version moins chère avec un A680EC30 à 16 mhz.

Atari réagit à la baisse de vente du ST par la sortie du STE à un prix identique. D'un coup le ST rattrape à peu près les capacités graphiques et sonores de l'Amiga, du moins sur le papier. L'Amiga 500 reste un peu plus cher et l'arrivée du STE qui n'est qu'une évolution mineure n’entraîne pas d'enthousiasme. Toutefois, Atari a bien réussi à prendre le pas sur le MAC et pour une partie du public les nouveaux STE sont amplement suffisant au regard du prix. La gamme Mega ST est elle aussi améliorée au standard STE. C'est de loin les Mega ST qui sont maintenant le fer de lance d'Atari. Et, la marque va aller sur un terrain ou Commodore ne pourra pas le suivre, celui de l'ordinateur portable. Atari présente le Stacy, au standard ST avec un affichage LCD monochrome. Il existe une version sans disque dur qui offre la meilleure autonomie et une avec disque dur. Livrée avec 1MO, la machine est extensible à 4MO de ram et propose une sortie couleur avec les résolutions du ST (pas celle du STE). Elle est équipée d'un A680LPC0 d'AMD à 8 mhz, une version basse consommation du 68000. Son prix est raisonnable pour un portable et Atari parvient à bien le vendre. 

Apple qui se maintient en troisième place. Pour essayer de se démarquer, comme Atari, Apple propose un Mac Portable. La machine n'a pas de sortie couleur et un affichage LCD monochrome. Le processeur est la version basse consommation du M68000 de motorola à 16 mhz et la mémoire est de 1MO extensible à 9MO et le disque dur est fournit en standard. Le prix est, comme d'habitude assez élevé face à Atari. Bien que plus puissant que le Stacy, ce portable ne se vend pas aussi bien qu'espéré. Pour beaucoup Atari à déjà gagné face à Apple qui ne propose au niveau logiciel rien de plus que la gamme Atari et pour plus cher. On achète plus Apple pour son image qu'autre chose au final.

NeXT réussit à s'implanter durablement face à Apple dans le haut de gamme. Sa machine est innovante, tout comme NeXTstep. Quelques personnes font remarquer une certaine lenteur du système face au TOS ou à AmigaOS, mais ils sont marginaux.

Amstrad présente son compatible Amiga. En dehors du chipset et de l'OS en provenance de Commodore, tout le reste est d'origine Amstrad. C'est un tout en un, l'écran alimente l'unité centrale, c'est en fait exactement le même écran que celui de la gamme Amstrad précédente, seule la couleur de la coque change. La machine est dans un boitier type 500 et se nomme Amstrad 600. Le processeur est un A680EC0 d'AMD dont le bus mémoire de peut adresser que 8 MO au lieu de 16 normalement. C'est un Amiga 500 light, le clavier a perdu le pavé numérique, on retrouve cependant le connecteur d'extension sur le coté (compatible avec les extensions externe du 500), mais la trappe d'extension mémoire n'en pas compatible avec celle du 500 car moins longue. On retrouve un lecteur de disquette de qualité plus que moyenne. Globalement la fabrication est orientée vers un prix le plus bas possible et c'est réussi. Un Amstrad 600 coûte moins cher qu'un ST avec moniteur couleur. Bien sur, la presse et une certaine partie des Amigaistes rejettent cette version tronquée d'un Amiga 500. Les ventes sont malgré tout acceptables et cela permet d'entrer dans l'univers Amiga de manière "clef en main". Le tarif du STE ne pouvant baisser cette année, c'est une bonne affaire pour Amstrad.

Motorola et AMD se partage le marché du microprocesseur 68000, Motorola gardant l'avantage car la gamme lui appartient. Mais AMD voudrait un partenariat pour développer le 68040 et suivant. Motorola n'est pas intéressé cependant.

1990  
Commodore dispose de bonnes rentrées d'argents ce qui lui permet de sortir la génération suivante à base du chipset AAA :
http://obligement.free.fr/articles/aaa.php

Toutefois, voici quelques modifications qui permettent d'en réduire le coût pour que ce soit disponible dans une machine entrée de gamme :
- Suppression de la partie contrôleur disque dur/CD ROM de Mary. Le SCSI étant devenu le standard, il vaut mieux utiliser un contrôleur SCSI standard sur la carte mère. Par contre on garde le contrôleur de disquette jusqu'à 4MO. Il permet à l'Amiga de lire tous les formats de disquettes des autres OS, ce qui donne un gros avantage à Commodore sur le marché professionnel, puisque l'échange de données inter-machines est grandement facilité, comme les émulateurs logiciels.
- Un des deux ports séries disponibles est en fait utilisé en prise MIDI pour contrer la gamme Atari sur le marché de la MAO.
- Une seule carte mère pour toute la gamme. Les machines étant installée dans un boitier desktop moins haut pour l'entrée de gamme (façon MAC LC) et plus grand pour le haut de gamme pour pouvoir installer en interne plus de disque dur ou un CDROM et disposer de plus de ports d'extension. La carte mère dispose de support pour installer les puces supplémentaires pour un double AAA, plus tard (Pour faire évoluer la gamme et pour que l'utilisateur puisse mettre à jour sa machine auprès d'un revendeur agréé). Les slots d'extension sont sur une carte fille verticale de façon à pouvoir en proposer plus ou moins selon la gamme. Un slot CPU pour pouvoir changer facilement de processeur. Un coude à 90° est indispensable pour la machine d'entrée de gamme) 
L'arrivée du Next dans sur le marché oblige Commodore à proposer quelque chose. Le DSP AT&T 3210 est ajouté au AAA, comme c'était prévu dans le 3000+ (AGA). Il sert à beaucoup de chose et notamment remplace un coprocesseur mathématique. J'ai lu que le A&T 3210 à 50 MHZ est 10 fois plus rapide en copro mathématique qu'un 68040 à 25 Mhz. Donc un DSP 3210 à 16 ou 25 mhz devrait faire l'affaire et en plus pourrait faire bien d'autre chose. 
http://www.amigahistory.co.uk/prototypes/a3000plus.html

Au niveau de l'AmigaOS, l'argent pour la recherche développement permet d'avoir toutes les fonctionnalités que nous avons connu avec le 3.0 en 1992 dans le 2.0 de 1990. En plus d'un nouveau workbench qui gère le AAA et le DSP. Commodore déconseille la programmation directe du chipset en ne donnant pas les informations nécessaires. Mais le monde de la démo et du jeu parvient malgré tout à le faire, tout en sachant que la compatibilité avec les futurs Amiga ne sera pas assurée.

Voici la Gamme AAA :  

- Amiga 800 AAA : Boitier "pizza" avec clavier séparé. A680EC20 à 16 Mhz (pas besoin d'adresser plus de 16 MO) + 2 MO de DRAM 32 Bits Fastpage + deux slot zorro 3 + 1 ISA en ligne + slot CPU. Un disque dur SCSI interne 20 MO + Lecteur de disquette 4MO + prise SCSI externe + MIDI + un DSP AT&T 3210 à 16 mhz (oscillateur de la carte mère). Le tout vendu 7500 frs (750 $).

- Amiga 3000 AAA : M68030 à 25 mhz + 2MO de chip et 2 MO de fast (l'ensemble en 32 Bits fastpage) + Disque dur 40 ou 60 MO + Lecteur de disquette 4MO +  prise SCSI externe + port MIDI + 5 slots zorro 3 + 2 ISA en ligne + DSP AT&T 3210 à 25 mhz. Prix de vente : 15000 frs (1500 $).

Sun passe un contrat avec Commodore pour vendre sous licence un Amiga 3000 avec carte ethernet comme station graphique Unix d'entrée de gamme.
Apple a de plus en plus de mal à survivre, surtout avec la concurrence du Next dans sa gamme de prix et Apple se rapproche de la faillite.

Le marché des cartes graphiques est très différent, les standards EGA/VGA etc n'ont pas existé ou de manière différente. Certaines sociétés proposent des cartes graphiques pour les stations de travail et c'est ça qui est décliné par des sociétés tierces pour les MAC/ST/Amiga équipés de slots d'extension. Mais, l'évolution dans ce domaine se fait principalement sur des chipsets propriétaires qui sont sur le marché pour une durée de 5 ans et que les développeurs exploitent dans leur derniers retranchements (malgré les recommandations contraires des constructeurs). C'est un peu le principe du marché console type Playstation, on a une architecture pour 5 ans et on l'exploite à fond). 

Les producteurs de cartes d'extensions et graphiques exigent qu'un standard de slot soit mis en place, comme ce fut le cas pour le SCSI. Tous les acteurs du marché se réunissent pour le définir.

Pour Atari, le STE se vend finalement plutôt bien, malgré l'Amstrad 600. Commodore stoppe la gamme l'Amiga 500 et 2000 au profit des nouveaux AAA ce qui redonne un avantage de prix à Atari, à défaut d'un avantage technique. La gamme Mega STE est là pour renforcer la marque qui a su s'imposer dans la PAO face Apple et son MAC beaucoup trop cher.

NeXT par contre entre sur le marché de la PAO avec son affichage totalement postscript et son imprimante laser de qualité et une puissance qui justifie le prix supérieur à Atari. Il est évident que si Atari ne réagit par, tôt ou tard NeXT va lui prendre son marché.



1991
Commodore présente l'Amiga 4000, une version Tower du AAA avec plus de ram, un plus gros disque dur et un lecteur CDROM. Le processeur est un M68LC040 à 25 mhz (le DSP étant le coprocesseur mathématique) + un DSP AT&T 3210 à 50 mhz + 7 slots Zorro 3 + 2 ISA en ligne + un puce controleur SCSI II à la place du SCSI du reste de la gamme. Le prix est de 22000 frs (2200 $).

Atari, ayant de bon revenus sort le Falcon 030 (A68EC30 à 16 mhz) et un DSP 56001. Contrairement à la machine que nous avons connu, il est entièrement 32 bits mais n'a seulement que 2 MO de RAM). Le multiTOS est en ROM. La machine doit concurrencer la gamme AAA de Commodore et le NeXT. Son accueil est courtois, mais elle n'offre pas plus de puissance que le AAA d'entrée de gamme et son DSP est moins performant. Toutefois, son prix est inférieur de 1000 frs (100 $). La commauté Atari s'empresse d'acheter cette machine qui est finalement un succès commercial pour Atari et qui en décline des versions plus haut de gamme façon TT avec un A680EC30 à 25 mhz et des slots d'extension pour le marché de la PAO. Le Stacy upgradé au standard STE se vend plutôt bien et en dehors du MAC portable il a le quasi monopole sur les ordinateurs portables.

Apple s'accroche péniblement à ses 2 à 4 % de part de marché déclinante. Next lui grapille quelques miettes. Apple sort péniblement un MAC M68040, mais n'a plus assez de revenu pour éviter une faillite de plus en plus proche. Le marché n'a plus confiance dans ce constructeur. 

NeXT, malgré NextStep et le DSP, n'arrive pas à concurrencer les Amiga AAA+DSP ou le Falcon 030 au niveau tarif et tend à décliner. Sur le marché de la PAO l'arrivée du FalconTT est un rude coup. NeXT doit un peu baisser ses tarifs. Pour garder l'avantage NeXT sort en fin d'année le NeXT Cube équipé d'un M68040 à 25 mhz.

Acorn s'embourbe dans le marché Anglais et ne parvient pas à imposer son standard en dehors du marché éducatif anglais.

Amstrad continue à vendre l'Amstrad 600 qui profite de la disparition de la gamme 500/2000 de Commodore. Mais présente l'Amstrad 700 qui reçoit une version améliorée du chipset amiga original, l'ECS (fournit par Commodore). Celui ci apporte une mémoire chip jusqu'à 2MO et un mode 640x512 non entrelacé en 4 couleurs pour de la bureautique personnelle, le processeur est un A68000 à 12 mhz. Le clavier reprend celui du 500 et beaucoup considèrent que c'est finalement une machine correcte pour son prix. Commodore fournit l'AmigaOS 1.4 adapté pour ce chipset. Cette machine ne fait pas concurrence à la gamme AAA et permet à Commodore de récupérer une rente en touchant le marché du petit entrée de gamme. Mais dès le milieu d'année les ventes sont décevantes et Amstrad demande à Commodore de lui proposer autre chose que l'ECS ou mieux de lui accorder une licence AAA.

Les deux géants du marché Atari et Commodore disposent maintenant de 80 % du marché à eux deux. Chacun revendiquant d'être leader, mais les chiffres ne sont pas clair. Atari a un avantage sur le prix. Mais Commodore est considéré comme la société la plus innovante des deux, celle à suivre. 


1992
DEC contacte Commodore pour porter AmigaOS sur son processeur, un accord est signé et l'AmigaOS pourra équiper les futures stations de travail DEC qui disposera donc d'Unix et d'AmigaOS. Au lieu d'avoir un mode émulation X86, le DEC Alpha dispose d'un mode 680x0 qui est depuis des années le standard informatique.  Les applications AmigaOS 680x0 pourront donc tourner sous émulation, à condition de respecter le système. 

NeXT sort une version couleur et 68040 de sa machine ce qui finit par convaincre les derniers supporter Apple que le MAC est "has been". Apple tente le tout pour le tout et décide de revoir sa politique tarifaire largement à la baisse, ce qui relance un peu les ventes, mais réduit ses marges.

Atari propose le Falcon 040 Tower pour contrer NeXT dans la PAO. Une fois de plus, le prix joue en faveur d'Atari, bien qu'il parait certain que NeXT a acquis un bon statut sur ce marché et qu'il faudra faire avec.

Amstrad reçoit le chipset AGA de Commodore, c'est une version très peu améliorée de l'ECS, mais suffisamment pour faire illusion. L'Amstrad 750 est équipé d'un A680EC20 à 14 mhz et de 2MO de chip et du chipset AGA. L'amiga OS 2.0 le rend compatible avec la logithèque professionnelle de la gamme AAA, mais c'est tout. Aucun jeu AAA ne tourne dessus, seuls les l'OCS/ECS sont compatibles. Le prix de vente est de 4000 frs (400 $) écran compris ce qui permet malgré tout de s'offrir un Amiga "moderne" complet pour une somme dérisoire. En raison de son prix, moitié moindre que celle des génération AAA, la machine a un certain succès et le chipset AGA sera parfois utilisé dans les jeux (mais la compatibilité OCS sera privilégiée). Deluxe Paint sera adapté à l'AGA (sur la demande de Commodore). Car Commodore tient à disposer d'une machine vraiment premier prix pour essayer de contrer Atari sur ce créneaux.  

Pour Commodore les ventes de la gamme AAA sont conséquentes. Le modèle Amiga 800 réussit à surpasser celle du lancement du 500. Quand au 3000 il trouve rapidement sa place sur le marché professionnel. Pour la majorité des Amigaistes la machine Amstrad et son AGA ne sont qu'une blague et peuvent difficilement être considérés comme un Amiga digne de ce nom. Ce qui explique que beaucoup préfèrent économiser et attendre de pouvoir se payer le vrai Amiga AAA.
Motorola annonce le M68050 qui sera suivi du M68060. Ensuite, rien n'est sur, la technologie CISC ne semblant plus être la plus adaptée. AMD voudrait bien participer à ces deux programmes, mais Motorola refuse.
                                                                              1993

Commodore accroit sa gamme avec les 800+, 3000+ et 4000+ qui comprend le double AAA d'origine pour tous et de la VRAM pour le 4000+. Ils sont vendu 2000 à 5000 frs de plus que les modèles standards qui restent aux catalogue avec une baisse de prix. Commodore dispose donc d'une large gamme qui couvre tous les marchés :
- Amiga 800 : 4500 frs (500 $)
- Amiga 800+ : 1MO de RAM supplémentaire par rapport au 800 de base. 7000 frs (700 $)
- Amiga 3000 : 10000 frs (1200 $)
- Amiga 3000 +  : 1 MO de ram en plus que le 3000 de base et un plus gros disque dur. 15000 frs (1500 $)
- Amiga 4000 : 17000 frs (1700 $)
- Amiga 4000+ : 22000 frs (2200 $).
L'AmigaOS reçoit une mise à jour et passe en version 3.0, apportant un 
certain nombre d'améliorations que l'ont peut trouver dans ce document :
http://obligement.free.fr/articles/objectif_amigaos4.php
et http://obligement.free.fr/files/devcon93.pdf

De son coté Atari fait évoluer sa gamme Falcon avec des baisses de prix en rapport avec celles de la gamme Amiga. Mais, aucun des Falcon ne peut rivaliser en puissance graphique avec un double chipset AAA. Cependant, avec les baisses tarrifaires, Atari maintient ses parts de marché.

Les constructeurs ont définit le standard des slots d'extension pour les futures génération.
http://www.thule.no/haynie/
C'est le principe du bus AMI de l'architecture Acutiator de Commodore qui sert de modèle et on définit le standard PCI.

La gamme Falcon d'Atari s'est bien installée. Les prix baisses dans des proportions similaires à celle de Commodore. Les capacités graphiques de la machine sont suffisantes pour une bonne majorité des clients, bien que beaucoup voudraient pouvoir acheter un Amiga AAA. Le prix reste l'argument majeur d'Atari.

Apple parvient innextrémiste à obtenir un financement pour éviter la faillite et décide qu'il lui faut trouver une manière de relancer le MAC, il se tourne vers Motorola.

NeXT conforte sa position dans le haut de gamme et la PAO. Les machines sont chères, mais la qualité est là et c'est ce qui parfois entraine la décision d'achat face à un Atari omniprésent sur  ce marché mais dont certains critiquent les choix, notamment pour leurs claviers.

Amstrad et son modèle 750 se vendent, contre tout attente, plutôt bien, tant que son prix reste de 1000 frs inférieur à l'Amiga 800 AAA. Hors la baisse de prix récente de ce modèle, oblige Amstrad à rogner ses marges et le seuil de rentabilité est proche. La marque s'interroge sur l'opportunité de continuer sur le marché informatique si Commodore ne lui consent pas un rabais sur le Chipset AGA et l'AmigaOS. Ce qui est fait dans le courant de l'année. Amstrad est satisfait, d'autant plus que la marque vient de trouver un nouveau marché florissant, les pays de l'Est qui n'ont pas les moyens de s'acheter les dernières générations d'Amiga ou de Falcon et pour qui l'Amstrad 750 est un bon compromis.


1994 
Motorola, annonce que le M68050 est abandonné au profit du M68060 et n'envisage pas un 68070 ou 68080 avant un moment. Elle travail plus sur le PowerPC dont elle veut imposer l'utilisation. AMD devra renégocier une licence pour le PowerPC.
3DO n'existe pas, puisque son créateur est resté chez Commodore et continu à travailler sur l'AmigaOS et ses évolutions.

La gamme AAA se vend bien. Les première stations de travail Alpha sous AmigaOS apparaissent et voient l'entrée de ce système dans le monde du très haut de gamme. Les grosses applications graphiques et 3D de l'Amiga s'empressent de s'y installer, puisqu'il suffit d'une recompilation du code source. Commodore annonce que la prochaine génération d'Amiga sera RISC et certains pensent déjà à un Amiga à base d'Alpha. 

Atari promet le Falcon RISC, sans indiquer quel processeur sera choisi. 

NeXT qui a su prendre la troisième place au détriment d'Apple annonce aussi du RISC pour l'avenir. 

Acorn a tranquillement continué son chemin avec ses machines basées sur l'ARM, mais traversse des difficultés financières. Intel devenu un spécialiste de l'embarqué décide racheter la société pour son processeur RISC, puisqu'il semble que le RISC soit l'avenir. La gamme RISCPC est malgré tout lancée, parce que déjà presque au point, mais il restera sur le marché anglais. Après cette gamme, ce sera terminé pour les ordinateurs Acorn, ça n'intéresse pas Intel.

Amstrad et son Amstrad 750 se vendent maintenant pour 2500 frs (250 $) avec l'écran. Tout le monde sait que le matériel est obsolète, s'il ne l'était pas à sa sortie, mais le prix est l'argument. Toutefois, Amstrad sait bien que Commodore prépare la génération suivante du AAA et qu'une licence AAA ne serait pas particulièrement intéressante, car ce chipset est assez cher pour qu'il soit rentable sur une machine de l'ultra entrée de gamme comme c'est devenu le marché d'Amstrad. La marque a conforté sa position dans les pays de l'Est et les Amiga AGA y sont majoritaires. Amstrad demande à Commodore une évolution du chipset de manière à pouvoir continuer à prosperer sur le marché de l'Est. Les ingénieurs de Commodore se souviennent du projet AA+ (ou AGA+). Une équipe restreinte est créée pour finaliser rapidement le chipset. Ce qui importe à Commodore c'est que si l'AmigaOS obtient une certaine renommée dans les pays de l'Est cela permettra de vendre plus tard de vrais Amiga Commodore. Amstrad achète la licence du AA+ et de l'AmigaOS 3.1 qui le gère.
http://obligement.free.fr/articles/aa+.php

Apple ne sait plus quoi faire et écoute Motorola qui lui promet que le PowerPC va l'aider à reprendre le dessus. Le PowerMAC est annoncé, ce qui redonne un peu d'enthousiame aux supporter Apple et lui permet une fois de plus de convaincre quelques investisseurs. Fin 1994, Apple crée l'événement avec le POWERMAC à base de PowerPC 601 à 66 mhz avec des bus PCI. Mais, encore une fois et pour maintenir les couts le plus bas possible pas de DSP et MACOS reste monotache de façon à ce que les applications 680x0 émulées soient compatibles. La presse salut la machine et Apple revendique la première machine RISC, en oubliant les Archimèdes !


1995
AMD obtient une licence du PowerPC en plus de celle du 680x0. 

NeXT sort le PowerNeXT avec bus PCI. Il est équipé d'un PowerPC 601 à 66 mhz comme le MAC, mais avec un DSP 96000 motorola, une évolution 32 bits du 56001 des premières versions. Nextstep passe en version 2.0. La machine dispose d'une puce graphique 3D conçu par une petite société fondée par un ancien de chez Hewlett Packard. Il s'agit de Nvidia et du NV1. Les performances en 3D ne sont pas exceptionnelles, mais c'est une première dans le segment de prix, comme Next en a la coutume. Encore une fois, Next surpasse Apple . Les applications 680x0 sont émulées. Next obtient la troisième place, mais le tarif élevé de la machine la réserve au monde professionnel, la société ne souhaitant pas se lancer sur le marché grand public où Atari et Commodore sont bien implantés.

A la mi 1995, un nouveau venu fait son apparition, il s'agit de Be qui sort sa Bebox, la première machine biprocesseur à base de PowerPC. Puisque le DSP est devenu un standard la Bebox est donc équipée des trois DSP AT&T 9308S présents sur le prototype
http://fr.wikipedia.org/wiki/BeBox
http://en.wikipedia.org/wiki/BeBox
La machine est saluée unanimement par la presse comme une avancée, principalement en raison du biprocesseur et de BeOS. Graphiquement la machine n'a pas le raffinement d'un Amiga ou d'un Falcon, mais propose le minimum acceptable pour l'époque. Par contre le soutien des gros éditeurs est loin d'être acquis. Se faire sa place sur le marché dominé par Atari et Commodore ne sera pas facile.

A la stupeur générale, Commodore ne choisit pas le PowerPC pour la nouvelle génération RISC. Ceux qui pensaient que ce serait l'Alpha sont déçus aussi. Le choix se porte sur le PA-RISC 7150 produit par HP qui avait fabriqué le AAA pour Commodore.
http://obligement.free.fr/articles/chipsetamiga.php#hombre
http://obligement.free.fr/articles/itwludwig.php
Ce choix s'explique pour plusieurs raisons :

- Commodore commençait à avoir des relations tendues avec Motorola qui ne faisait pas évoluer assez vite le 680x0 et pratiquait le forcing pour le PowerPC.
- Commodore voulait intégrer son nouveau Chipset dans le processeur même, afin de proposer une machine à très bas coût et Motorola ne permettait pas ce genre de modification du noyau du PowerPC, à la différence d'HP. D'ailleurs le partenariat avec HP était depuis longtemps bien plus ouvert. 
- Le processeur Alpha était un excellent processeur, mais son utilisation imposait des composants très cher qui n'auraient pas permis d'avoir une entrée de gamme AmigaRISC du niveau de prix capable de concurrencer Atari.
- De plus, le PA-Risc est à peine moins puissant que l'Alpha qui est actuellement le plus puissant du marché.
- Commodore à pu intégrer des instructions multimédia dans le noyau du PA-RISC similaire au futur Altivec du PowerPC ou MMX qu'Intel aurait pu intégrer au x86 si la gamme avait continué. 
- Commodore voulait pouvoir proposer du biprocesseur à bas coût et seul le PA-RISC le permettait.

L'AmigaOS passe en version 4.0. Il est entièrement réécrit pour le PA-RISC. On lui apporte une meilleure protection mémoire, une compatibilité Unix et une gestion intégrée des réseaux ethernet. Une boite d'émulation permet de faire tourner de manière transparente les applications AmigaOS 1.x a 3.x en mode émulation 680x0. Leur vitesse est proche de celle du 4000 ou au pire celle d'un 3000. La gestion des nouvelles fonctions 3D est confié à la 3Dlibrary (totalement compatible OpenGL). La gestion du multiprocesseur est intégré en standard, le système est totalement multithreadé. Commodore ne donne plus aucune information pour la programmation directe du chipset Hombre. 

Autre surprise, Commodore se lance pour la première fois sur le marché des consoles. Sony vient de présenter en 1994 sa Playstation, première console 3D à CD. Commodore va frapper fort avec sa console Amiga-CD64. D'emblée elle pulvérise en puissance brute la Playstation avec son processeur PA-RISC à 120 mhz contre un 33 mhz, 8 MO de RAM contre 3 MO et des performances en 3D  exceptionnelles pour l'époque (du niveau de ce que pourra proposer la playstation 2 en 2000, selon le créateur du chipset). Le prix de lancement est identique à celui de la Playstation. 
La gamme Amiga RISC en 1995 se compose de :

- Amiga CD64 : CDROM + 8 mo de chip + Chipset son du AAA + DSP AT&T de nouvelle génération à 60 mhz (j'avais trouvé il y a longtemps une page avec la gamme de DSP AT&T, mais je la retrouve plus) +  port manettes + un port d'extension permettant de transformer la machine en Amiga 1300 (de base, mais ses ports d'extensions, ni le slot CPU). Prix 3000 frs (300 $).

- Amiga 1300 : Boitier similaire à celui de l'Amiga 800 + Clavier externe + CDROM + Disque dur 80 MO + 8 MO de chip + lecteur de disquette 4MO + Prise SCSI II externe + Prise Midi + un slot CPU pour un second PA-RISC 7150 + Un DSP AT&T à 60 mhz + un connecteur ethernet + 3 slot barette mémoire, juqu'à 48 MO + 1 slot PCI et 1 slot Zorro 3. Prix 7000 frs (700 $).

- Amiga 5000 : Boitier similaire à celui du 3000 avec clavier externe + CDROM + Disque dur 120 MO + 8 MO de chip + 4 MO de fast + lecteur de disquette 4MO + Prise SCSI II externe + Prise Midi + un slot CPU pour un second PA-RISC 7150 + Un DSP AT&T à 60 mhz + un connecteur ethernet + 3 slot barette mémoire, juqu'à 48 MO + 4 slot PCI et 1 slot Zorro 3. Prix 15000 frs (1500 $).

- Amiga 6000 : Boitier tour similaire à celui du 4000 avec clavier externe.  + CDROM + Disque dur 200 MO + 8 MO de chip + 8 MO de fast + lecteur de disquette 4MO + Prise SCSI II externe + Prise Midi + un second PA-RISC 7150 sur le slot CPU + Un DSP AT&T à 75 mhz + un connecteur ethernet + 4 slot barette mémoire, juqu'à 64 MO + 5 slot PCI et 2 slot Zorro 3. Prix 22000 frs (1500 $).

La présence des port Zorro 3 permet de réutiliser les cartes d'extension existantes et populaires. Mais, Commodore annonce qu'après cette génération le Zorro 3 ne sera plus utilisé et déconseille de développer la moindre carte Zorro 3 pour la génération RISC qu'il vient de présenter.

Pour une transition facile, Commodore développe une carte Zorro 3 pour les Amiga AAA. Elle permet d'avoir une sorte d'Amiga RISC "du pauvre". En effet, la carte n'inclut que le chipset Hombre avec son PA-7150. Le son est fourni par la puce son du AAA (comme sur les Amiga RISC) et le DSP AT&T des machine AAA permet de faire tourner les logiciels de l'AmigaOS 4.0 mais avec une perte de performance importante sur les modèles 800 et 3000. Un lecteur de CDROM est fortement conseillé, mais Commodore ne garantit pas la compatibilité avec la gamme des jeux Amiga CD64. Par contre la logithèque professionnelles qui ne réclame pas le DSP fonctionne très bien. Cette carte est vendu 2500 frs (250 $). Elle peut être intéressante pour un upgrade de la gamme, notamment sur le marché professionnel. Bien entendu, la RAM déjà installé sur le système s'ajoute au 4 MO de ram de la carte.

Bien sur, il est plus intéressant pour le grand public d'acheter un vrai AmigaRISC neuf que de faire évoluer la génération précédente, en sachant que la majorité des jeux ne tourneront pas dessus.

La presse et le public reçoit très bien cette nouvelle gamme d'Amiga et encore une fois Commodore confirme sa place de leader et estompe l'effet de la puce 3D du NeXT qui parait faible en comparaison. La marque couvre maintenant tous les marchés :
- Les consoles
- La micro informatique
- L'informatique professionnel
- Les stations de travail.

D'ailleurs DEC a mal vécu que maintenant les stations de travail concurrentes puissent faire tourner AmigaOS, à condition d'installer une carte PCI Hombre desssus. Car, HP a passé un accord avec Commodore. Elle vendra l'Amiga 5000 sous license comme terminal graphique d'entrée de gamme et l'Amiga 6000 comme station de travail d'entrée de gamme contre l’utilisation de la puce 3D HOMBRE avec une mémoire embarquée sur une carte PCI pour ses stations de travail haut de gamme. C'était les termes de l'accord pour l'utilisation du PA-RISC comme noyau du chipset. Et bien entendu d'avoir une licence AmigaOS pour récupérer les logiciels 3D phares sous ce système. DEC utilisera ses avocats pour retarder la sortie de cette carte PCI mais ne pourra l'éviter et en 1996 l'AmigaOS tourne (sans la moindre recompilation) sur station HP, avec la gestion des 4 PA-RISC des machines haut de gamme. En 3D, les Stations HP deviennent donc de sérieux concurrent pour DEC en particulier, ainsi que pour les autres SUN et Silicon Graphics.

Sun qui avait un contrat pour la gamme 3000UX doit stopper la vente de ses machines et ne passera pas d'accord similaire avec Commodore pour sa nouvelle gamme en raison de l'accord avec HP sur les Amiga 5000/6000. 

Un différent apparaît entre Commodore et Nvidia, le fournisseur de la puce graphique/3D du NeXT. Son fondateur est un ancien de chez HP et Commodore prétend qu'il aurait repris certaines idées de la puce HOMBRE pour la 3D.

Du coté Atari on a choisit le PowerPC en raison du forcing de Motorola. Le FalconPPC est présenté en 1995 avec un PowerPC 601 à 50 mhz pour l'entrée de gamme et 66 mhz pour le modèle pro. Les fondateurs de 3DFX sont allé voir Atari en 1993/1994 pour leur proposer de développer une puce 3D bon marché pour le ST. Ils savait bien que Commodore travaillait sur quelque chose et ne serait pas intéressé. Il leur propose leur API Glide et ils sont engagés dans la compagnie. Atari est le deuxième constructeur mondial derrière Commodore et a les moyen de proposer le voodoo 1 avec son FalconPPC en 1995. En complément la puce 2D du Falcon est améliorée pour apporter une palette de 24 bits et un mode true color 262000 couleurs. Un DSP Motorola 96000 est là aussi, il tourne à la fréquence du processeur selon les modèles (50 ou 66 mhz). La mémoire en standard est de 6MO (dont 4MO pour la vidéo), elle est extensible à 16 MO pour le modèle d'entrée de gamme et 48 Mo pour le haut de gamme. Le modèle entrée de gamme dispose d'un port PCI accessible sur le coté de la machine (façon Amiga500). Le haut de gamme à trois port PCI dans son boitier type TT. La machine embarque du SCSI II avec un disque dur de 60 MO pour l'entrée de gamme et 120 pour le haut de gamme. On y trouve bien entendu une prise midi et autre connecteurs habituel de la marque. Le lecteur de CD est externe et n'est pas obligatoire, mais fortement conseillé, pour les jeux qui sortent principalement sur ce support. Un port ethernet est présent sur le modèle haut de gamme. L'équipe interne 3Dfx prévoit de régulièrement proposer des upgrade pour la puce 3D sous forme de carte PCI pour le ST. Atari envisage même de vendre cette carte PCI pour les autres systèmes avec port PCI et ne disposant de fonctions équivalentes (donc tout sauf Commodore, évidemment, le clan Tramiel ne va pas aider l'équipe Irwing Gould). L'affaire de la carte PCI Hombre est une aubaine pour Atari, qui voit là un moyen de récupérer le marché des Station DEC Alpha et pourquoi pas de vendre une licence MULTITOS sur Alpha, même si c'est peu probable. Il vont donc pousser l'équipe 3DFX pour faire évoluer leur puce 3D. 
Comme toujours, Atari parvient à avoir un prix de vente de ses nouvelles machines inférieur d'environ 1000 frs à l'équivalent Commodore (100 $). En performance graphique et 3D la machine offre moins qu'un AmigaRISC, mais le public a accepté l'idée qu'Atari choisit toujours le prix avant tout. La marque s'est trouvé un public fidèle qui attend justement ce genre de politique commerciale et qui ne cherche pas obligatoirement l'excellence technique (sans toutefois accepter un néant technologique, comme furent les MAC et PC dans le passé). Le multiTOS est maintenant parfaitement multitâche et l'émulation des anciennes applications TOS 680x0 est une tache comme les autres. Bien entendu seules les applications systèmes fonctionnent. Comme Commodore, Atari déconseille de programmer directement le hardware. La presse reçoit plutôt bien ces machines qui finalement offre un bon rapport performance/prix. 

Certains, se demandent si Commodore n'a pas fait une erreur en prenant la route du PA-RISC face à Motorola/AMD. Certains éditeurs qui avaient apprécié la standardisation autour du 680x0 commencent à choisir un camp au détriment de l'autre et beaucoup estiment que c'est le PowerPC qui sera privilégié.
Gamme PA-RISC :
http://en.wikipedia.org/wiki/PA-RISC
Gamme PowerPC
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_PowerPC_processors

Apple espère que les ventes de fin d'année vont l'aider, mais ce n'est pas le cas. Il n'y a plus d'alternative.

Amstrad lance son Amstrad 900 basé autour du chipset AA+ de Commodore et de l'AmigaOS 3.1. Le processeur est un A680LC040 à 25 mhz. La mémoire intégrée est de 8MO et la machine dispose en interne d'un slot Zorro3 qui pourra recevoir une carte DSP AT&T 3210 à 25 mhz. Le design est monobloc avec l'écran (façon des premiers MAC). Il y a un disque dur SCSI de 40 MO. Le prix est de 4500 frs (450 $). En dehors du marché des pays de l'Est, la machine est plutôt mal reçue. Mais pour Amstrad, elle permet de disposer à l'Est d'une gamme complète avec le 750 pour le bas de gamme et le 900 en haut de gamme. Les ventes sont bonnes sur le marché visé.

Sega est en difficulté avec les deux nouveaux arrivants sur son marché que sont Sony et Commodore. La sega Saturn n'arrive pas à convaincre. D'autant plus que des rumeurs laissent penser qu'Atari voudrait aussi entrer dans le marché des consoles CD/3D. 

Nintendo s'en sort plutôt bien sur le marché console, d'abord parce qu'il ne vise pas du tout le même public que les autres.

1996
Apple ne parvient pas à éviter la faillite au début 1996. 
Le PowerMAC est un échec commercial retentissant et les investisseurs 
refusent la moindre aide financière.

Durant l'année 1996, Sony est forcé de revoir à la baisse le prix de sa playstation pour pouvoir la vendre face à l'Amiga CD64 dont le succès est phénoménal, les joueurs plébiscitant la qualité des graphismes bien plus détaillés que la Playstation. Sony voulait racheter Psygnosis mais ses marges de ventes s'effritant, elle ne peut lever les fond nécessaires, surtout que Psygnosis qui a depuis longtemps une préférence pour l'Amiga contact Commodore qui finit par racheter la compagnie et la société lui rend bien car elle sort la même année plusieurs hit sur l'Amiga CD64.

Atari et Commodore baissent un peu leur prix sur leur gamme AmigaRISC et FalconPPC. La migration du standard 68000 vers PowerPC et PA-RISC confirme la scission du marché, certains éditeurs préférant s'orienter vers l'un ou l'autre exclusivement. Toutefois, Commodore étant en position de leader l'impact est minime car les plus grosses applications qui sont devenus des standards continuent à être disponibles sur les deux architectures. Commodore annonce pour la première fois un Amiga portable qui aura sensiblement les spécifications d'un Amiga 1300. La machine est présentée en fin d'année et entre en concurrence avec la gamme Stacy d'Atari qui avait doucement évoluée au fil des années et détenait un quasi monopole. L'écran est en couleur, la résolution est de 640x512 24 bits. En accélération 3D la batterie ne permet pas une grande autonomie, mais sinon en usage courant c'est dans la bonne moyenne. Le tarif est malgré tout supérieur à celui d'un Stacy dont les spécifications sont celles d'un FalconPPC entrée de gamme (mono processeur).

Des sociétés tierces proposent des gammes de cartes bi PA7100LC à 100 mhz pour les Amiga 1300, et même bi PA-7150 à 120 mhz pour les 5000/6000. Cela transforme l'AmigaRISC en première machine tri processeur. En réalité les deux processeurs ne sont vu que comme un seul PA-RISC, mais apporte un réel confort pour les taches lourdes en calcul.

La gamme PowerNeXT s'étoffe avec des modèles à base de PowerPC 601 jusqu'à 120 mhz et ils sont équipés d'un connecteur USB, encore une première (toutefois cette innovation n’emballe pas au premier abord). Next annonce que son système pourrait bientôt devenir bi-processeur. NeXT représente maintenant 30 % du marché de la PAO face à Atari 60 % et Commodore 10 %. NeXT profite à plein de la scission PowerPC/PA-RISC et récupère beaucoup d'applications qui n'étaient pas disponibles pour NextStep.

Le différent Nvidia/Commodore se termine, faute de réelles preuves, mais elle a coûté cher à Nvidia et l'oblige à repenser ses futurs puces 3D.

Be a beaucoup de mal à attirer les développeurs sur sa machine et n'arrive pas à convaincre le marché où Commodore et Atari sont maintenant fermement installés. Des rumeurs de rachat par Next ou par Atari se font entendre.

Amstrad doit baisser ses tarifs, car le niveau de vie d'une certaine classe augmente à l'Est et ils commencent à vouloir les dernières générations de machines. Les Amstrad 750 et 900 se voient bientôt considérés comme de simple machines d'initiation sans beaucoup d’intérêt, malgré l'existence d'un logithèque variée et très importante provenant des Amiga depuis 10 ans. La société comprend que l'épisode informatique touche à sa fin pour elle.

Motorola et AMD reprennent leur compétition sur le tarif des PowerPC, comme ce fut le cas pour le 680x0.

1997
Les ventes de Commodore ne cessent de grimper. La stratégie d'entrer sur le marché console et de couvrir ainsi tous les segments porte ses fruits. Sony avec sa playstation ne parvient pas à percer. C'est le soulagement pour Sega qui finalement voit ses ventes repartir, en raison de son image bien installée sur ce marché. Pour rentabiliser la Playstation, Sony en maintient la production, mais en interne il est décidé qu'il n'y aura pas de Playstation II.

Commodore ne fait pas évoluer sa gamme, en dehors d'augmentation de la capacité des disques dur et de la RAM et de l'apparition en fin 1997 de la gamme + dans une démarche similaire à celle des AAA+, c'est à dire que la gamme + intègre en standard un PA-7150 supplémentaire (qui est en fait la carte CPU PA7150 du 6000+ donc rentabilisée). Le 6000+ voit sa carte CPU remplacée par une carte avec deux PA7300LC à 180 Mhz. Officiellement Commodore revendique que l'AmigaRISC est le premier à proposer une machine tri-processeur (même si tout le monde sait que c'est faux). 

Au début 1997, comme beaucoup s'y attendaient, NeXT rachète Be. La Bebox est abandonnée, ainsi que BeOS. Mais le meilleur des deux sera intégré respectivement au PowerNext et à NextStep. Une nouvelle machine sera lancée en fin d'année, le PowerNeXT Dual. On y trouvera deux PowerPC603 à 133 mhz avec un cache mémoire pour chaque processeur et deux Motorola 96000 à au moins 100 mhz. La mémoire est de 16MO en standard. NextStep évolue en version 3.0, de BeOS il reprend le système de fichier, le multitreading complet. Le prix de vente reste conforme à la marque, relativement élevé, mais Next a réussi à se donner une bonne image dans le milieu professionnel et ne cible pas encore le grand public qu'il laisse à Atari et Commodore. Le différent entre PowerPC et PA-RISC lui a été profitable, sa logithèque s'est un peu étoffée. La puce 3D provient de Nvidia, il s'agit du RIVA128, son niveau de performance égale sensiblement celui d'HOMBRE. NeXT espère pouvoir se placer sur le marché des stations de travail d'entrée de gamme.
Atari et son équipe 3DFX n'ont pas chaumé et une belle évolution de la puce 3D est présentée en carte PCI pour les FalconPPC. Les performances 3D parviennent à égaler celle des AmigaRISC dans des résolutions pouvant aller jusqu'à 800x512 (et overscan) ou 1024x1024 (et overscan) mais seulement en 65000/32000 couleurs. Alors que les RISC Amiga vont juqu'en 1280x1024 en 24 bits. Par contre, pour le jeu vidéo, les performance en 640x512 sont similaire à celle du PA-RISC, voir meilleures dans certaines situations. Atari propose une gamme améliorée de FalconPPC qui inclus cette puce et dont la fréquence du PowerPC est portée à 100/120 mhz respectivement. Les anciennes machines restent au catalogue, mais avec une baisse de prix, ce qui maintient les ventes. Les utilisateurs commencent à réclamer du bi-processeur, mais Atari n'a pas réussit à racheter Be. Il leur faut donc développer quelque chose car il n'est pas possible de transformer la gamme actuelle. Pendant la tentative de rachat de Be, Atari à eu accès aux plans de la machine et les ingénieurs Atari pensent pouvoir s'en inspirer pour proposer relativement rapidement une machine. Le gros problème vient du MultiTOS qui n'est pas multithreadé et donc qui va imposer un gros travail de réécriture, sans parler des problèmes d’incompatibilité. Le projet du FalconBPC est lancé malgré tout.

Amstrad perd de plus en plus sa place dans les pays de l'Est. L'arrivée de machines AAA d'occasions "restaurée comme neuve" fait que les Amstrad 750/900 paraissent obsolètes, sans parler que pour la première fois des AmigaRISC et la fameuse Amiga CD64 sont disponibles dans les magasins à un tarif abordable. Amstrad attendra les ventes de fin d'année pour brader son stock et se désintéressera désormais du marché informatique.

Sur le marché des stations de travail, HP profite à plein de l'apport en 3D de la puce HOMBRE. DEC décide qu'il faut contre attaquer et propose à Atari de prendre une licence pour sa nouvelle puce 3D et même d'entrer en partenariat pour un modèle exploitant l'idée du Voodoo Scalable Architecture (plus connu de nos jours sous l'appelation SLI) proposé par les ingénieurs de l'équipe 3Dfx. Les Tramiel ne peuvent refuser une telle occasion de frapper Commodore. D'autant plus que ça leur permettra d'avoir pour leur futur FalconBPC une puissance graphique modulable dans tout une gamme pour pouvoir enfin avoir de meilleures performances que l'Amiga en haut de gamme. En attendant Alpha continu à utiliser les cartes 3D de constructeurs tiers tels qu'ATI/Matrox etc. Mais il compte bien sur la future Atari/3dfx pour prendre une belle revanche, tant sur le marché des stations que d'une manière détournée sur celui du grand public.

Silicon Graphics contacte de son coté la petite société Nvidia. Selon eux, quelqu'un qui aurait pu avoir accès à la puce Hombre chez Hewlett Packard peut être un bon investissement pour produire une carte 3D PCI pour ses futures stations de travail. Commodore est beaucoup trop lié à son concurrent pour un quelconque partenariat. Silicon Graphics sait que Nvidia à un contrat avec NeXT et se verrait bien en partenaire. Un accord est signé pour la génération suivante de puce 3D qui équipera les futures machine NeXT et Silicon Graphics. Chacun y voit une belle opportunité. Silicon Graphics un moyen de garder une avance face à HP/Commodore et NeXT une manière d'obtenir pour la moitié du coût une puce 3D qui le ramènerait dans la compétition. D'ailleurs, NeXT envisage maintenant de proposer une machine plus accessible au très grand public. 

1998
Durant l'année les positions établies se maintiennent. Commodore leader, Atari juste après, NeXT en outsider mais se donnant une image "haut de gamme" plus ou moins véridique au niveau performance. Commodore et Atari ne présentent pas de nouvelles machines, se contentant de baisse de prix ou de modification des configurations standards au niveau RAM et disque dur. Ils laissent l'évolution processeur aux société tierces.

Au niveau des consoles, Commodore s'est installé confortablement prenant la place de leader (comme le fit la playstation à l'époque). Sega lance sa Dreamcast pour essayer de rattraper son retard, mais le public n'est pas convaincu.

Sur le marché des stations de travail HP devient le leader, malgré que les processeur DEC Alpha soient plus performants. Sun de son coté a gardé son propre système et se porte plutôt bien, ils se réjouissent finalement de n'avoir pas repris un accord avec Commodore pour la génération AmigaRISC. Malgré tout, DEC continu de payer la licence auprès de Commodore pour l'AmigaOS, tant que l'accord n'est pas arrivé à son terme, les meilleurs logiciels 3D tournent sous AmigaOS et DEC ne peut pas se priver de ces ventes. 


Dernière édition par babsimov le Lun 3 Oct - 0:08, édité 5 fois
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Fiction Atari et Commodore, histoire alternative jusqu'à nos jours. Empty Re: Fiction Atari et Commodore, histoire alternative jusqu'à nos jours.

Message par drfloyd Dim 2 Oct - 23:39

quelle reflexion ! Chapeau franchement, c'est un exercice compliqué auquel tu t'es livré.

Je vais relire tout ça, et publier bientot.

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Message par babsimov Dim 2 Oct - 23:40

1999
L'année est parsemée de bouleversements :
- Sega annonce qu'il n'y aura plus de consoles Sega dans le futur et que la société se concentrera sur le développement de jeux.
- Atari présente en avant première le prototype du FalconBPC le premier Atari bi-processeur. Ils frappent très fort, la machine est équipée de deux PowerPC aG3 à 233 mhz (AMD) pour l'entrée de gamme et 333 mhz pour le haut de gamme. La puce graphique est une Voodoo 3 qui utilise le Voodoo Scalable Architecture. Cela permet de coupler les puces entre elles pour en décupler la puissance et la machine d'entrée de gamme dispose de deux Voodoo 3 en standard et le modèle haut de gamme de quatre. Mais il est possible d'en rajouter sur une carte PCI. La mémoire du modèle d'entrée de gamme est portée à 24 mégas et 32 mégas pour le haut de gamme. La capacité disque dur est aussi augmentée puisque par défaut il est de 120 mégas en entrée de gamme et 300 pour le haut de gamme. Comme NeXT, la machine est équipée de deux DSP 96000 à 100 mhz et d'une prise USB à la norme la plus récente. Bien sur on retrouve le midi, l'ethernet etc... Le support CD est maintenant le standard. Le nouveau MultiTOS a des faux airs de BeOS light, mais reste aussi compatible que possible avec l'ancien MultiTOS. Le prix annoncé pour l'entrée de gamme est assez élevé, 8000 frs (800 $), le haut de gamme s'approche des 16000 frs (1600 $). Ce n'est pas le tarif auxquel les utilisateurs de la marque sont habitués. La presse reconnait que les performances en 3D de la machine surclasse largement HOMBRE, mais tout le monde sait que Commodore ne devrait pas tarder à sortir un nouveau chipset et on imagine qu'il sera au moins équivalent. Est ce qu'avec des prix aussi proches de ceux pratiqués par Commodore au lancement d'une nouvelle gamme, Atari arrivera à garder son public ? Une bonne partie des acheteurs choisissent Atari parce qu'ils ne peuvent pas se payer les machines Commodore. 
- DEC cesse d'utiliser l'AmigaOS sur ses stations et ne propose que son UNIX propriétaire. Autre surprise, Atari fournira la carte 3D des stations DEC dans une version PCI avec 8 puces au début et plus tard jusqu'à 32 ! DEC s'assure ainsi un leadership dans le domaine 3D sur le long terme. L'annonce stupéfait le monde de la création 3D. Lightwave qui s'est imposé comme un standard n'existait que sur AmigaOS (Commodore/HP et DEC), mais avec une telle puissance de calcul 3D et les processeurs Alpha qui sont les plus rapides, tout le monde réclame son portage sur le système Unix DEC. Une démonstration de la carte avec 8 puces tournant sur un logiciel 3D concurrent de Lightwave (3D studio) démontre tout l’intérêt de la carte. NewTek ne peut se permettre de rester en arrière et annonce qu'une version DEC de son logiciel existera.
- NeXT, en partenariat avec Silicon Graphics, annonce une console de jeu/multimédia ! Il y a deux processeurs MIPS R12000 à 400 mhz, deux DSP 96000 à 100 mhz et de la puce graphique une Nvidia Geforce 256 avec 24 méga de RAM, la manette se connecte par USB. Le tout avec un lecteur DVD comme support qui pourra servir de lecteur de salon avec sortie digital optique 5.1 (en achetant une télécommande en option). Le design de la NeXT-Play est novateur et classieux. La machine est annoncée pour l'année 2000 à un prix de 3500 frs (350 $). La logithèque parait faible, mais les jeux qui sont visibles impressionnent. Toutefois, il parait difficile qu'un outsider comme NeXT puisse arriver à refaire le coup de Commodore avec l'Amiga CD 64. Mais NeXT a un atout, Sega qui promet d'adapter en priorité ses jeux sur NeXT-Play pour une exclusivité allant de six à dix huit moins selon l'importance des titres. Pour Sega c'est une opportunité face à Commodore qui l'a poussé hors du marché console.
- De son coté Silicon Graphics adoptera une version musclée du geforce pour ses machines, la geforce 2 qui sera prête aussi en 2000.
Commodore semble ne pas réagir outre mesure. Il n'y a pas de modification de sa gamme, hormis l'habituelle baisse de prix, mais assez minime. On s'interroge tout de même si ce manque de réaction est une panique contrôlée ou une marque de désintérêt parce la riposte est déjà prête ?
2000

Atari met en vente sa gamme FalconBPC. Le prix est bien celui annoncé et c'est plutôt élevé pour la marque, mais la machine, y compris l'entrée de gamme arrive à surclasser les AmigaRISC. C'est une première pour Atari ! Beaucoup exultent et annoncent qu'Atari pourrait prendre la première place, surtout que le principe des puces 3D permet d'en augmenter la puissance par simple ajout d'une carte PCI.
NeXT remporte lui aussi un bon succès avec sa NeXT-play. C'est en partie dû aux exclusivité Sega qui a donné à la machine le meilleur de ce que cet éditeur pouvait fournir. Techniquement l'Amiga CD64 est là aussi surclassé, mais pas autant qu'on pouvait l'espérer. NeXT d'ailleurs ne revendique pas l'exploit technique, mais veut se concentrer sur la qualité des jeux et le coté multimédia de la NeXT-play. Le public semble apprécier. Prix : 3500 frs (350 $).
Chez DEC ont est ravi de voir Lightwave tourner sur la nouvelle carte PCI 3D à 8 puces développé pour ses stations avec Atari. Newtek aurait bien sur préféré rester sur AmigaOS, mais 3D studio aurait pu s'imposer sur la machine la plus puissante.
Silicon Graphics démontre que finalement la Geforce 2 de nvidia développé pour ses stations n'est pas en reste et contact Newtek pour un portage sur son système, ce que Newtek accepte.
Commodore une fois de plus ne réagit pas et se contente de baisser un peu les prix sur toute sa gamme. De plus en plus on se demande si Commodore pourra répondre à la concurrence, car jusqu'à maintenant la société avait toujours été à la pointe.
2001

Ce que la presse soupçonnait était fondé, les annonces de 1999 avaient surpris Commodore qui ne prévoyait pas une concurrence simultanée sur ses trois marchés, console, micro et station. Le chipset HOMBRE2 avançait doucement, basé sur le noyau d'un PA-8500 à 440 mhz et offrait environ 3 à 4 fois les performances du chipset HOMBRE en plus de gérer le Transform and lighting. Il était prévu normalement pour une durée de 5 ans, mais Commodore avait réalisé que sur cette période la concurrence l'aurait rattrapé au bout de deux ans. La puce Atari pourrait être plus puissante sur le haut de gamme, un segment que Commodore ne veut pas voir s'effriter. Les ingénieurs suggèrent de reprendre l'idée du AAA avec un chipset pouvant être double, d'autant plus que maintenant l'AmigaOS tirerait parfaitement profit des processeurs PA-RISC en parallèle, comme les stations HP ont pu le démontrer. La sortie a donc été repoussée à 2001 pour adapter à ce nouveau concept au PA-RISC 8600 à 550 mhz. Le chipset devrait tenir les performances pendant 5 ans, au moins pour l'entrée de gamme. Mais Commodore comprend que l'intégration du moteur 3D directement dans le processeur centrale impose des limitations quant à l'évolution, car pour gagner réellement en puissance, il faut attendre que la génération du processeur ait gagné en puissance, à la différence d'une puce 3D séparée sur carte PCI que l'on peut faire évoluer assez rapidement pour un coût moindre. Commodore et HP parviennent à cette conclusion que ce principe de chipset intégré au PA-RISC est valide pour une console ou l'entrée de gamme, mais ne le sera plus pour le haut de gamme. Il leur faut donc s'orienter vers une vraie carte 3D PCI facilement upgradable.
Commodore présente sa nouvelle gamme AmigaRISC :
- Amiga DVD 2001 : Processeurs, 2 PA-RISC 8600 550 mhz + 32 MO de RAM + chipset son du AAA + DSP AT&T à 100 mhz + port manette en USB + port d'extension pour transformer la console en Amiga 1600. La partie sonore génére le dolby digital 7.1 et dispose d'une sortie optique. La lecture de DVD est possible depuis une télécommande (en option). La rétrocompabilité avec l'Amiga CD64 est totale et les anciens jeux peuvent voir leur résolution améliorées de manière modérée. Prix : 4000 frs (400 $).
- Amiga 1600 : Boitier maintenant classique type Amiga 800/1300 + Clavier externe + DVDROM + Disque dur 200 MO + 32 MO de chip + lecteur de disquette 4MO + Prise SCSI II externe + Prise Midi + 2 prise USB + 2 processeurs 3D/PA-RISC 8600 à 550 mhz + un slot CPU pour deux PA-RISC 8600 supplémentaires parfaitement géré comme deux processeurs + Un DSP AT&T à 100 mhz + son AAA +  un connecteur ethernet + une sortie optique 7.1 + 3 slot barette mémoire, juqu'à 96 MO + 2 slot PCI. Prix 7500 frs (700 $).
- Amiga 7000 : Boitier type 5000 avec clavier externe + DVDROM + Disque dur 400 MO + 32 MO de chip + 8 MO de fast + lecteur de disquette 4MO + Prise SCSI II externe + Prise Midi + 2 prise USB + 2 processeurs 3D/PA-RISC 8600 à 550 mhz + un slot CPU pour deux PA-RISC 8600 + Un DSP AT&T à 100 mhz + son AAA +  un connecteur ethernet + une sortie optique 7.1 + 3 slot barette mémoire, juqu'à 96 MO + 5 slot PCI. Prix 16000 frs (1600 $).
- Amiga 8000 : Boitier tour similaire à celui du 6000 avec clavier externe + Graveur DVD + Disque dur 600 MO + 32 MO de chip + 16 MO de fast + lecteur de disquette 4MO + Prise SCSI II externe + Prise Midi + 4 prise USB + 2 processeurs 3D/PA-RISC 8600 à 550 mhz + deux PA-RISC 8600 à 550 mhz sur le slot CPU + Un DSP AT&T à 100 mhz + son AAA +  un connecteur ethernet + une sortie optique 7.1 + 4 slot barette mémoire, juqu'à 128 MO + 7 slot PCI. Prix 27000 frs (2700 $).
Un Amiga portable vient en plus, il reprend les spécifications de l'Amiga 1600, mais son autonomie n'est pas aussi bonne que prévue et Atari reste leader sur ce marché.
Les performances sont là et le public reçoit la nouvelle console Amiga-DVD et sa totale rétrocompatibilité comme une bonne nouvelle. La gamme parait cohérente, bien que le tarif du haut de gamme se soit envolé, mais la puissance est vraiment présente avec une machine quadri processeurs. 
L'AmigaOS est maintenant en version 5.0, c'est devenu une référence dans les fonctionnalités, on y trouve intégré tout ce qu'il faut pour naviguer sur internet etc...
Comme d'habitude HP prend une licence AmigaOS et vend sous sa marque l'Amiga 8000 comme station de travail d'entrée de gamme. La carte PCI 3D à base de deux PA-RISC 8600 parvient à rivaliser avec la carte 8 puces de DEC, mais chacun sait qu'une version à 16 puis 32 puces arrive.
A la stupeur générale, Commodore rachète Newtek et donne l'exclusivité des nouvelles versions de Lightwave à l'AmigaOS sur Amiga et station HP. Les autres devront attendre au minimum une années pour la même version, qui sera d'ailleurs obsolète puisque la version suivante sera disponible sur AmigaOS. 
Chez HP et Commodore on prépare une carte PCI 3D basé sur le moteur 3D de Hombre2, mais pouvant recevoir 8 puces, qui seront en dehors d'un PA-RISC cette fois et tourneront chacune à au moins 500 mhz. 
Pour DEC l'annonce du rachat de Newtek par Commodore n'est finalement pas si bouleversant, il leur reste 3D studio qui n'attendait que ça pour prendre la première place. Cependant, depuis la perte de la licence AmigaOS, les gros éditeurs ne sont pas enclins à porter leur logiciels sur Alpha. Les versions pour AmigaOS sur Alpha étaient assez simple à recompiler, mais avec le système Unix de DEC, il faut un travail d'adaptation qui n'est pas nécessaire sur station HP. Certes le processeur Alpha est le plus rapide et la grosse carte 3D d'Atari/DEC a des avantages, mais avec la nouvelle gamme Commodore/HP ils s'estompent. En dehors de la 3D, l'Alpha n'est qu'un peu plus rapide que le PA-RISC qui représente un plus vaste marché si on compte les Amiga et HP. C'est pourquoi la logithèque DEC s'amenuise petit à petit en dehors de la 3D où il reste derrière HP puis Silicon Graphics.
Pour Atari, l'arrivée de la gamme Hombre2 chez Commodore ne surprend pas. L'entrée de gamme surclasse le FalconBPC de base, mais le haut de gamme reste compétitif. Une mise à jour par carte PCI permettra à l'entrée de gamme de rester dans la course dans les années à venir. Les prix de l'entrée de gamme sont baissé pour être comme d'habitude 1000 frs (100 $) moins cher que l'entrée de gamme Commodore, mais le haut de gamme garde son prix, puisqu'il les performances 3D sont très similaires. Les ventes sont stables, voir en légère progression pour l'entrée de gamme.
NeXT maintient le prix de son Next-Play et profite encore de l'arrivé en nombre de jeux conséquents. Le marché se partage maintenant entre 50 % Commodore, 30 % Nintendo, 20 % NeXT. 
2002

Atari décline la carte 3dfx 8 puces des stations DEC sur FalconBPC. Techniquement la puissance 3D des FalconBPC ainsi équipé sont proche de celle de Hombre2, bien que moins bonnes. 
Les stations DEC recoivent une nouvelle carte à 16 puces de dernière génération. Pour la 3D, DEC reprend l'avantage, mais la plus part des studios de production ne veulent plus travailler sur autre chose que Lightwave et il est toujours disponible en premier sur AmigaOS/HP. Donc, c'est HP qui se voit acheté au détriment de DEC. Le fait que l'on puisse travailler sur un Amiga 7000/8000 bon marché pour la modélisation puis passer ensuite facilement sur station HP pour le calcul donne encore plus d'impact à la solution AmigaOS. D'ailleurs certains grand goupe de la télévision/Cinéma apprécient cela. Ca leur permet de pouvoir dériver facilement une série d'un film SF à succès, sachant que les modèles 3D sont déjà prêt et pourront être réutilisés par les télévisions équipées d'Amiga. Petit à petit, DEC décline.
AMD voudrait pouvoir vendre des PowerPC spécifiques, mais la licence accordé par Motorola ne lui permet pas. Les problèmes de DEC l'intéressent, il se verrait bien en repreneur du processeur Alpha pour créer un compatible PowerPC.
Commodore revoit un peu à la baisse ses tarifs, sans présenter de nouveautés, laissant cela aux constructeurs tiers.
2003 à 2005

Le marché des stations de travail voit la disparition de DEC, racheté par AMD qui utilise les compétences des ingénieurs pour proposer un processeur compatible PowerPC qui sera plus rapide qu'un vrai PowerPC à fréquence égale. Motorola et AMD rivaliseront, mais c'est au final AMD qui l'emportera car les PowerPC de motorola auront du mal à monter en fréquence, alors que ceux d'AMD pourront monter et multiplier les coeurs facilement.
Atari se maintient comme second constructeur avec une politique de prix efficace qui permettra de faire oublier que sa gamme de machine est en général, sauf cas exceptionnel, rarement devant Commodore au niveau puissance. La disparition de DEC lui enlève un partenaire important dans le financement de sa technologie 3dfx. Mais, Atari le remplace par SUN qui n'est pas mécontent de récupérer la carte PCI à 32 puces créée pour son concurrent DEC. 
Commodore a réussit à éliminer DEC de la compétition dans les stations de travail et Commodore finit par fusionner avec HP qui en devient une division. Commodore est leader sur chacun de ses marchés, console, familial, professionnel, station. Seul le marché des ordinateurs portable est quasi monopolisé par Atari. La technologie 3D de Commodore sera basée sur plusieurs coeurs 3D avec des fonctions cablées le tout sur une carte PCI à la façon de 3Dfx. Mais pour l'avenir HP/Commodore pensent plutôt à une carte multi-processeur pour un calcul massivement parallèle avec des fonctions non cablées pour rester évolutif.
Silicon Graphics et NeXT sont satisfait de leur association pour la NeXT-play qui se vend assez bien, malgré l'Amiga-DVD 2001. Ils se préparent pour la génération suivante. NeXT à obtenu une part du marché des entreprises, il est fermement installé dans la PAO où il partage le marché avec Atari, ne laissant qu'une maigre part à Commodore qui a pourtant essayé de reprendre ce marché.
Les petits fabricants de cartes 3D (ATI, Matrox) font faillites les uns après les autres, puisque la technologie 3D reste propriétaire.
2006 à nos jours

Atari surprend tout le monde avec une console portable et entre en concurence avec Nintendo alors qu'on attendait Commodore sur ce terrain. Les performances de la consoles sont assez proche de celle d'un FalconBPPC de première génération et le succés est là. Atari rachète SUN ce qui permet de contrebalancer l'alliance Silicon Graphics/NeXT et Commodore/HP. Cela lui offre un débouché pour sa technologie 3Dfx multi processeur qui le hisse au niveau de ce que peut proposer la concurrence.
Commodore présente sa nouvelle génération qui sera architecturé autour de deux PA-8900 double coeurs à 1,1 ghz, soit quatre coeurs au total qui représentent environ l'équivalent d'un processeur à 4 ghz selon Commodore. Pour la 3D, pour la première fois, Commodore n'a pas intégré son moteur 3D dans le processeur de sa machine, mais dans une puce sur la carte mère qui en contient 16. Un support permettra d'installer une second puce pour 32 au total. Sur le modèle très haut de gamme, les 32 sont d'origine, ainsi que deux PA-8900 à 1.1 ghz pour 8 coeurs dans la machine. Les stations HP/Commodore intègrent jusqu'à 8 PA-8900 pour 16 coeurs et une carte graphique avec 4 puces 3D pour 64 moteurs au total. La console Amiga-HD-DVD est présentée et comme prévu c'est la base de la nouvelle gamme. Initialement, Commodore voulait y installer un lecteur Blue Ray, mais Sony lui a refusé la licence pour à cause de l'échec de la Playstation dont Commodore est responsable. 
NeXT se diversifie et présente le NeXT-Phone, le NeXT-Pad. A cette occasion Intel refait surface avec le processeur ARM embarqué. En raison du design, ce seront de gros succès et NeXT s'imposera comme le leader sur ce marché, bien qu'Atari et Commodore s'y lance un peu après. Une nouvelle NeXT-play est présentée avec une puissance qui égale celle de Commodore, mais elle est équipée d'un lecteur Blue Ray, Sony ne va pas se priver de l'occasion de nuire à Commodore.
Bien entendu les capacités d'affichage se sont améliorées pour tous et chaque constructeur affiche sur ses machines du 1080P. Le Blue Ray finira par s'imposer, Sony obtenant finalement une rente de la part de Commodore sur la future Amiga BlueRay.
Nintendo a survécu sur le marché des consoles, malgré l'arrivé d'Atari, bientôt suivi par Commodore sur les consoles portables.
Les éditeurs qui n'ont pas réussit à obtenir une standardisation comme à l'époque du 680x0 sont parvenus à convaincre les trois grosses société du marché qu'il était inutile de proposer des machines de génération proche ayant un trop gros écart en performance, car ils veulent privilégier le développement multiplateforme. Bien sur tel ou tel logiciel tirera mieux partie d'une machine ou d'une autre, telle ou telle machine aura, un temps, des performances meilleures sur telle ou telle fonction, mais globalement un nivellement de la production s'impose en raison officiellement du coup de production des jeux/logiciels.
Toutefois, dans le monde de la démo et des passionnés, chacun s'acharne à défendre la supériorité de sa machine. Commodore à l'image de la société la plus innovante, en partie en raison des premiers débuts de l'Amiga. Pourtant, NeXT a depuis son apparition a souvent été pionnier pour explorer de nouvelle pistes, sans toutefois conserver longtemps son avantage par manque de moyen. Atari fait figure de suiveur, bien qu'avec 3dfx il a donné le ton de ce que serait la 3D et que la société s'est hissé au deuxième rang derrière Commodore. Mais ce sont des avis subjectifs, car chacune des société a, à un moment ou un autre, été leader dans un domaine ou surpasser ses concurrents.
Pour l'avenir, Commodore annonce la 3D en calcul massivement parallèle et la fin des puces cablées. Atari au contraire préfère rester sur des fonctions cablées avec des cartes multiprocesseur (SLI). NeXT avec Nvidia semble faire un choix mixte des deux solutions. Personnes ne peut dire qui aura raison. Certains disent même que de toute façon l'informatique conventionnelle n'est plus l'avenir et que ce sont les tablettes et autres appareils mobile qui sont l'avenir... 
Merci d'avoir lu jusqu'au bout. 

J'ai essayé de donner à chaque marque une place, il est possible que j'en ai oublié, ce n'était pas intentionnel. On me reprochera peut être d'avoir trop privilégié Commodore, mais j'ai l'impression que finalement c'est un peu le méchant de l'histoire ?


Dernière édition par babsimov le Lun 3 Oct - 0:39, édité 1 fois
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Fiction Atari et Commodore, histoire alternative jusqu'à nos jours. Empty Re: Fiction Atari et Commodore, histoire alternative jusqu'à nos jours.

Message par babsimov Dim 2 Oct - 23:46

drfloyd a écrit:quelle reflexion ! Chapeau franchement, c'est un exercice compliqué auquel tu t'es livré.

Je vais relire tout ça, et publier bientot.

Merci, je n'ais pas de mérite, je réfléchis beaucoup à ce qu'aurait pu être l'informatique si telle ou telle chose avait été différente. Et je m'étais aussi fait plaisir en imaginant les modèles d'Amiga (forcément) que j'aurais aimé voir exister.

Par la même occasion j'ai aussi fait un peu la même chose pour la gamme Atari, mais je connais moins en détail.

J'espère que chacun y trouveras son compte, même s'il est certain que j'ai donné une place prépondérante à Commodore.
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